« Depuis ce matin l’enveloppe patiente dans mon veston. Je n’ose pas l’ouvrir. Je ne veux pas l’ouvrir. Je répugne à l’ouvrir. » Oh comme je comprends qu’il ne veuille pas l’ouvrir cette satané lettre qui risque de bouleverser toute sa vie. Une vie qu’il a choisie, surtout maintenant qu’il a rencontré « la femme de sa vie », qu’ils se veulent sans enfant, simplement tous les deux amoureux fous.
Mais voilà, le ver est dans le fruit, la réponse dans la lettre, la curiosité fera le reste. Bien entendu, la réponse est positive : il est le père de cette petite grenouille,
le père d’Hermine dite Mine.
Il refuse cette paternité tardive et le lui dit.
Paulin et la mère font une partie de ping-pong dévastatrice. Mine est l’obus qui risque de faire sauter la vie de Paulin, sa pauvre vie qu’il a peiné à réinventer. Il est venu se lover dans le giron de sa Gironde natale, dans son village, dans la maison familiale et c’est petite chose va venir tout faire sauter !!! Ah mais non, il va ruer le bougre, refuser, pas question. Il a Lena, l’amour de sa vie !!! « Et je devrais prendre le risque de laisser une enfant inconnue jusqu’à ce jour ruiner un tel amour ? Entre une gamine qui m’est totalement étrangère et la femme de ma vie, y a pas photo. Et mollo, hein, les âmes bien pensantes, mollo. »
Mais c’est sans compter la douce insistance de Mine, qui telle l’hermine reviendra au terrier, doucement, sans brusquer, mais sans lâcher.
Petit à petit, ces deux-là vont s’apprivoiser sous le regard presque haineux de Lena qui refuse et s’enfuit. Paulin devra faire des choix, se colleter de nouveau aux réalités de la vie. La parenthèse enchantée est finie. Tout choix implique une petite mort et Paulin y laissera quelques plumes. Le bonheur (et la tranquillité ?) est à ce prix. Lena ne veut pas être la belle-mère, trop de mauvais souvenirs d'enfance.
J’ai aimé la couverture acidulée de ce livre. J’ai aimé le papier issu de sources responsables. J’ai surtout aimé lire l’écriture de Claude Pernusch avec Soulac-sur-Mer en toile de fond ; elle en parle avec du plaisir sous les doigts. L’écriture vive me fait penser aux marées girondines, au ressac. Repartir pour mieux revenir.
En lisant la 4ème de couverture, je m’attendais à un livre gentillet et bien non. Sous ses airs de comédie (cela pourrait faire un bon scénario), Claude Pernusch parle de la paternité non désirée. « J’insiste beaucoup sur ce choix non partagé. Je le trouve plus salopard que mon refus de paternité imposée. Je veux avorter ». Sujet dont on parle peu. Cette Mine va faire exploser sa vie en mille morceaux d’étoiles et de verre.
Oui, vraiment une belle visite surprise. Soyez rassurée Claudie Pernusch, le grain de sable dans le bonheur d’un homme a su me toucher et me plaire. Merci pour votre délicate dédicace.
la divine enfant
« Depuis ce matin l’enveloppe patiente dans mon veston. Je n’ose pas l’ouvrir. Je ne veux pas l’ouvrir. Je répugne à l’ouvrir. » Oh comme je comprends qu’il ne veuille pas l’ouvrir cette satané lettre qui risque de bouleverser toute sa vie. Une vie qu’il a choisie, surtout maintenant qu’il a rencontré « la femme de sa vie », qu’ils se veulent sans enfant, simplement tous les deux amoureux fous.
Mais voilà, le ver est dans le fruit, la réponse dans la lettre, la curiosité fera le reste. Bien entendu, la réponse est positive : il est le père de cette petite grenouille, le père d’Hermine dite Mine.
Il refuse cette paternité tardive et le lui dit.
Paulin et la mère font une partie de ping-pong dévastatrice. Mine est l’obus qui risque de faire sauter la vie de Paulin, sa pauvre vie qu’il a peiné à réinventer. Il est venu se lover dans le giron de sa Gironde natale, dans son village, dans la maison familiale et c’est petite chose va venir tout faire sauter !!! Ah mais non, il va ruer le bougre, refuser, pas question. Il a Lena, l’amour de sa vie !!! « Et je devrais prendre le risque de laisser une enfant inconnue jusqu’à ce jour ruiner un tel amour ? Entre une gamine qui m’est totalement étrangère et la femme de ma vie, y a pas photo. Et mollo, hein, les âmes bien pensantes, mollo. »
Mais c’est sans compter la douce insistance de Mine, qui telle l’hermine reviendra au terrier, doucement, sans brusquer, mais sans lâcher.
Petit à petit, ces deux-là vont s’apprivoiser sous le regard presque haineux de Lena qui refuse et s’enfuit. Paulin devra faire des choix, se colleter de nouveau aux réalités de la vie. La parenthèse enchantée est finie. Tout choix implique une petite mort et Paulin y laissera quelques plumes. Le bonheur (et la tranquillité ?) est à ce prix. Lena ne veut pas être la belle-mère, trop de mauvais souvenirs d'enfance.
J’ai aimé la couverture acidulée de ce livre. J’ai aimé le papier issu de sources responsables. J’ai surtout aimé lire l’écriture de Claude Pernusch avec Soulac-sur-Mer en toile de fond ; elle en parle avec du plaisir sous les doigts. L’écriture vive me fait penser aux marées girondines, au ressac. Repartir pour mieux revenir.
En lisant la 4ème de couverture, je m’attendais à un livre gentillet et bien non. Sous ses airs de comédie (cela pourrait faire un bon scénario), Claude Pernusch parle de la paternité non désirée. « J’insiste beaucoup sur ce choix non partagé. Je le trouve plus salopard que mon refus de paternité imposée. Je veux avorter ». Sujet dont on parle peu. Cette Mine va faire exploser sa vie en mille morceaux d’étoiles et de verre.
Oui, vraiment une belle visite surprise. Soyez rassurée Claudie Pernusch, le grain de sable dans le bonheur d’un homme a su me toucher et me plaire. Merci pour votre délicate dédicace.