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Quelle place pour l'Ancien Testament dans la foi chrétienne aujourd'hui, lui qui comprend des passages prônant un nettoyage ethnique ou faisant l'apologie d'un Dieu vengeur ? Surtout en Palestine, où la foi est confrontée à un contexte de vie difficile, de violence, d'expropriation et d'occupation depuis la Nakba (catastrophe) vécue en 1948 lors de la création de l'Etat d'Israël. Père d'une Théologie palestinienne de la libération, Naïm Ateek rappelle que le Christ aussi a vécu sous occupation étrangère.
L'auteur démontre que ces options d'exclusion ont déjà été critiquées et dépassées à l'intérieur de l'Ancien Testament lui-même. La référence ultime à l'aune de laquelle l'ensemble de l'Ancien Testament sera jugé est ce que Naïm Ateek appelle l'herméneutique du Christ et de l'amour qu'il vit et proclame. Le Centre oecuménique Sabeel, dont l'auteur est un des initiateurs, demande la justice, dans une stratégie de non-violence.
Elle seule permettra la paix et la réconciliation. L'ouvrage, très accessible, permet de comprendre les interrogations des chrétiens de Palestine dans la multitude de leurs Eglises et dans un environnement qui a tout pour les mener au désespoir. Il propose des pistes nouvelles, porteuses d'espérance et ouvertes sur un avenir possible, en Terre Sainte comme dans le reste du monde.
