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La voix de l'héroïne nous parvient depuis l'outre-tombe. A la fois anonyme et incarnée, c'est la voix d'une seule femme et de toutes les femmes. Elle nous raconte dans des carnets dérobés au temps et à la mort une enfance volée, une adolescence déchirée, une vie et un destin brisés. Ayant grandi dans un village de province où règnent la rumeur et la médisance, négligée par ses parents, surtout par sa mère qui lui préfère les roses de son jardin, c'est à peine si elle trouve quelque réconfort auprès de sa grand-mère plus aimante.
Elle s'échappe à Paris dans l'espoir de mener une vie à l'abri des fantômes du passé. Elle y poursuit des études de lettres à la Sorbonne, rencontre l'amour avec un homme ayant fui la guerre au Mali, fait l'expérience du monde du travail, avant de subir finalement l'épreuve de l'abandon et de sombrer dans l'irréversible errance. En nous livrant l'autobiographie d'une morte dans une langue fulgurante, Makenzy Orcel nous fait pénétrer, à travers cette Somme humaine, deuxième volet d'une trilogie initiée par L'Ombre animale, dans le ventre poétique du monde.
Avis- Somme humaine - respect
Je trouve que c'est un roman qui attire l'attention de son incipit à un style très intéressant et éloquent. Une belle écriture et un choix très intelligent de la narratrice qui nous parle de l'outre tombe. Pourtant, j'ai pas aimé le fait qu'on caricature le curé ( Wisky à la main), Dieu et l'église. En tant que chrétienne, j'ai pas pu continuer la lecture après la page 76.
Chacun est libre à s'exprimer comme il veut bien sûr, mais je trouve que ce roman ne respecte pas mes principes personnels ni mon christianisme.
Merci