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À découvrir
On ne voit pas vraiment dans quel sens va l'histoire, mais on se laisse emporter par la puissance qui se dégage de l'écriture.
Touché par le "mal des ardents", imbibé à son insu de LSD, Antoine hallucine, se prend tour à tour pour un saint ou un pervers. Dans sa traversée du purgatoire il croise Lucy Diamond, une toxico-pute-tenancière de sexshop à la botte d'un (ex-)agent de la CIA, Wen Kroy.
Caméléon, l'écriture déconcerte le lecteur : écriture perturbante et hallucinatoire à la Michaux* (cité en exergue) aux accumulations de propositions et aux leitmotiv lancinant ; ton
précieux ; rythme proche du slam ; écriture de l'horreur ; logorrhée confuse de Wen Kroy... & par dessus tout une écriture sensuelle, morbide qui permet la transsubstantiation des choses et des êtres.
En bref, c'est spécial mais ça change et ça fait du bien quand on arrive au bout des neuf livres de la sélection ! Le titre est bien plat par rapport au style du livre, ne vous y trompez pas !
* Cela m'a fait penser au recueil de poèmes en prose "Ailleurs", et plus particulièrement au corpus "Au pays de la Magie".
Style littéraire innovant ? Livre trop fêlé pour être lu et apprécié ? Difficile de définir un tel ovni. L'idée de départ est pourtant intéressante puisqu'elle repose sur un fait historique, des expérimentations ont bien eu lieu à Pont-Saint-Esprit dans les années 1950 en pleine guerre froide. Le personnage de Lucy cette jeune prostituée est très attachant et donne de l'humanité au livre. Quant au reste, j'avoue avoir eu d'énormes difficulté à le comprendre, même si lorsque l'on se donne la peine d'aller au bout de ce récit on comprend ce qui réunit ces deux êtres malmenés par la vie. L'écriture de Claro est tellement fêlée, illuminée, que le lecteur a beau s'accrocher aux pages, aux paragraphes, aux lignes... il se perd dans les méandres de la pensée de l'auteur. Certains apprécieront peut être, je n'ai quant à moi pas été emballée par l'expérience.
Si vous aimez les romans un peu psychédéliques, Claro est fait pour vous. D'ailleurs, dans ce roman, le fil conducteur est le LSD puisque même les initiales des titres des trois paragraphes de chaque partie écrivent ce mot.
Et dans ce domaine, tout le récit est onirique, parfois étrange mais parfaitement construit. Le tout est de savoir voyager dans cet univers ce qui n'est pas facile pour un esprit cartésien.
Tout commence par ce petit village de Pont Saint Esprit, où les habitants deviennent un peu fous après avoir mangé le pain cuit par Antoine.
En alternance, l'auteur nous fait
découvrir Lucy ( Lucy in the sky with diamonds), une jeune fille américaine perturbée par un drame de jeunesse. Elle quitte son domicile et se retrouve à la rue confrontée à la drogue et la prostitution.
Dans ces deux histoires se glisse une sombre affaire de la CIA, en la personne de Wen Kroy.
Antoine et Lucy finissent par se rencontrer à Paris, alors que Lucy tient un Sex shop et poursuit ses activités secrètes avec Wen Kroy. Chacun raconte son histoire et l'on voyage ainsi des années 50 aux années 70 avec les grands évènements mondiaux (guerre d'Algérie, premier pas sur la lune, libération des mœurs). Ils sont bien différents et pourtant des points communs se retrouvent dans leur histoire. Ainsi, ils se complètent et deviennent amis.
J'avais déjà eu une impression mitigée après la lecture de CosmoZ. J'avais traduit mon malaise par le fait que je connaissais peu l'histoire du magicien d'Oz. Mais, en fait, c'est l'univers de l'auteur qui est légèrement impénétrable.
Le roman est très bien écrit avec un rythme cadencé, de l'humour et de la poésie.
Tous les diamants du ciel est un livre qui peut séduire à condition de savoir voyager au niveau des délires de l'auteur.
J'ai lu ce livre en tant que lecteur VIP Entrée Livre.
J'ai commencé ce livre, je suis allée aussi loin que je le pouvais, puis je l'ai arrêté car je ne peux lire de livres où des gens se droguent. Par ailleurs, je n'aime pas ce genre littéraire désolée pour l'auteur. Peut-être oserai-je franchir les autres pages plus tard.
Roman ? Enquète ? Fiction ? difficile là aussi de classer ce genre de livres tant les digressions sont nombreuses entre le récit de ces journées de 1951 où la ville de Pont - Saint - Esprit vit des centaines de ses habitants devenir fou après avoir mangé du pain d'une de ses boulangeries, du récit d'une partie de vie d'une junkie manipulée par la CIA en rupture de famille arrivée à New York, de la vie à Paris en 1969, des premiers pas de l'industrie des sex shop comme des manoeuvres de la CIA en Europe.
Un seul fil rouge à travers les trois personnages majeurs de ce livre ; Antoine
Rossignol, la fénommée Lucy et l'agent spécial de la CIA Wen Kroy. Le lecteur va ainsi passer de chapîtres en chapîtres à se demander où l'auteur veut en venir, si l'on referme ce livre avec une idée plus claire, on n'est même pas sûr d'avoir toutes les clés du récit.
Antoine, acteur sans le vouloir et victime de l'intoxication de Pont - Saint - Esprit va nous balader, à travers ses confidences (hallucinées ?) sur son récit de vie (mécano, militaire en Algérie, sous marinier...) ce qui permet à Claro de donner sa vision des grands évènements sociaux, politiques et sociologiques entre 1951 et la fin des années 70. On le sait juste exalté, orphelin déphasé en quète quasi mystique ou tout simplement mythomane.
Quand aux autres personnages ; quelques mots ; Lucy, qui de statut de junkie à celui de délatrice pour la CIA de tous les lieux dans le monde où les USA veulent barrer le chemin au communisme et à la sédition et Wen Kroy, agent pervers de la CIA, spécialiste de la manipulation, sur tous les terrains nécessaires.
Vous l'aure compris, outre le fait que probablement une seconde lecture s'impose, je me suis senti pour le moins un peu perdu dans ce récit même si je n'en ai jamais été refroidi.
Très difficile de rentrer dans cette histoire brumeuse. D'un côté Antoine, jeune boulanger français victime d'une intoxication. De l'autre, Lucy, jeune prostituée américaine accro à la drogue.
Pourquoi deux êtres si éloignés sont-ils amenés à se rencontrer ?
Je me suis forcée à lire ce roman, à fermer les yeux sur les passages hard, trash, gênants, nauséeux ... et j'ai bien fait car en fin d'ouvrage arrivent enfin les clés de compréhension.
La rencontre de ces deux personnages bien orchestrée par l'auteur nous éclaire sur ce qui s'est réellement passé dans le village
d'Antoine et sur les raisons qui poussent Lucy à fuir continuellement.
Difficile de savoir si je recommande ce roman ou pas. Pourquoi pas, si les vies malmenées vous plaisent là, vous serez servis.
Bon comme du bon pain tiède, tout juste sorti du four, cela ressemblerai à une publicité.
Ce livre nous met en appétit pour cette rentrée littéraire 2012.
J'ai salivé à la lecture des premières lignes, cela débutait de manière gourmande, mais les douceurs de la vie, même simples, ne sont pas si faciles que cela à appréhender parfois.
Le bonheur est si vite éclipser par la noirceur…
Avec un style très riche, rien, aucun détail ne nous échappe, l'auteur nous livre une vision assez complète de cette seconde moitié du XX ème siècle.
On trouve des pépites qui brillent
de mille feux, comme des pierres précieuses, des joyaux, des diamants, mais ne faut-il pas s'en méfier encore plus ? Le pire n'est-il pas à venir comme ce fond de vérité que comporte toutes légendes urbaines ?
Pour ma part, c'est le premier livre de cet auteur que je découvre. Je ne connais pas du tout son univers. Je prends le tout comme il vient, parfois avec des pincettes.
J'ai apprécié son style d'écriture, pas toujours si facile à suivre que cela car dense. Il faut s'accrocher et j'aurai aimé au final plus de légèreté.
Je me suis perdue dans la lecture de ces pages, comme si moi aussi j'avais ressenti des effets du LSD (enfin, j'imagine car moi j'y touche pas à la drogue, sauf si elle est chocolatée !!!!). Une sensation très étrange quand même pour la lectrice que je suis.
Lecture étonnante, mais dont je ne suis pas certaine de garder grand chose.
J'ai bien du mal à la classifier, à la ranger dans une case, un genre d'ailleurs, je pense de plus en plus que cela est tout bonnement impossible.
Avis aux amateur de l'étrange en matière littéraire.
J'ai commencé à le lire et j'avoue qu'au bout de la centième page, je l'ai refermé. Je n'arrive pas du tout à le lire, je ne comprend pas tout ce qui est écrit et c'est plus fatiguant qu'autre chose.
Je me laisse quelques jours pour faire de nouveau une tentative au vue des 2 dernières critiques faites.
C'est dommage qu'il n'y ait pas de catégorie "je recommande peut-être" ;)
Ce roman est effectivement difficilement classable. Il ne rentre dans aucune catégorie et est assez difficile à décrire tant il est surprenant et original.
Je me demande d'ailleurs toujours (après plusieurs jours) ce que je pense réellement de cette lecture.
Pour être un peu plus claire, on peut dire qu'il y a deux aspects principaux qui se mêlent dans ses pages.
D'une part, on suit les divagations des deux personnages principaux Lucy et Antoine pendant leur prise de LSD. Ces délires se propagent ensuite
à l'appréhension du décor, des évènements, de la vie même de Lucy.
Les descriptions sont hallucinées, les personnages se regardent à travers le prisme du LSD et on ne sait plus ce qui est réel et ce qui n'est que fantasmé.
Et puis il y a l'autre aspect du livre, plus normé, qui raconte la vie de Lucy et celle d'Antoine. Des Etats-Unis à Paris en passant par les Pays-Bas et l'Allemagne, Lucy a une vie fascinante, alors qu'Antoine s'est laissé enfermé par la drogue dès son adolescence à Pont-Saint-Esprit. Bien malgré lui, il est devenu accroc et a vécu dans une espèce de nuage, par épisode.
Cette vie ouatée est bien rendue par ces pages qui s'enchainent sans véritable sens tout en permettant au lecteur de partager un délire qu'il n'est pas censé connaître. En alternance avec des passages plus conformes à ce qu'on attend d'un roman, ils permettent de suivre le fil et de refermer le roman en ayant réellement partagé une tranche de vie tout en ayant découvert une vraie plume originale qui remet en question les certitudes du lecteur.
Ce roman faisait partie de la sélection "Entrée livre" reçue recemment. On me demande d'en faire le commentaire et ce n'est pas chose aisée.
1951, Pont-Saint-Esprit, toute une population en proie à de terrifiantes hallucinations, des scènes de délires collectifs, des tentatives de suicide, des morts, une panique effrayante appelée par les médias "le pain maudit".
Le responsable officiel? L'ergot de seigle ayant contaminé la farine.
Certains pensèrent et peut-être avaient-ils raison, qu'il s'agissait d'une expérience secrète menée par la CIA sous le nom d'Opération Span, utilisant
la diffusion massive de LSD afin d'en apprécier les effets sur une population. Et, en effet, les symptômes décrits font penser à un délire sous acide...
C'est un petit peu l'idée qu'il en ressort de ce roman, un délire sous acide. Une écriture plaisante certes mais incompréhensive pour moi... J'ai malheureusement refermé le roman très rapidement, n'ayant trouvé aucun point d'ancrage pour me propulser dans l'histoire.
J'ai fini ce roman hier soir, et vraiment, j'ai lutté pour aller au bout.
Tout le long, j'ai eu l'impression d'assister à un vaste délire sous acide (bien que je ne sache pas véritablement l'effet que cela fait).
Pourtant, l'idée de départ était intéressante : un jeune garçon apprenti boulanger subit une crise délirante inexpliquée. En paralléle, nous découvrons une jeune américaine sous LCD qui échoue en France au bout de nombres de péripéties.
Lorsque les deux se rencontrent, leurs histoires s'entremêlent.
Le style de l'auteur est difficile à suivre et donne un petit
côté délirant au texte.... et pourtant, la fin m'a surprise.
Bref, je ne sais pas trop quoi en penser, finalement.
Je l'avoue, ce livre m'est tombé des mains ! Dès le début, avec un premier paragraphe peu accrocheur, j'ai commencé à douter, doute qui hélas ne m'a pas quitté jusqu'à la page 125 où là, j'ai abandonné, KO couché. Pourtant ce fait divers autour de l'intoxication des habitant de Pont Saint Esprit en 1951 semblait prometteur, l'héroïne américaine de la deuxième partie, pauvre junkie manipulée par la CIA, aussi.
Mais, je l'avoue, ce style un peu amphigourique, vraisemblablement proche de la pensée sous acide, LSD ou autre drogue m'a passablement énervé et même ennuyé. Je pense
que je ne me suis pas assez piqué à l'héroïne (jamais en fait ) pour pouvoir apprécier ces envolée lyrico-brumeuses.
Un roman pas du tout pour moi.
Paradoxe !
Paradoxe car le style, la langue sous la plume de Claro est riche, imagée, travaillée, animée. Et rare.
Elle frétille sous nos yeux et jusqu'à notre cortex et c'est un pur bonheur ...
Je suis passée à côté de ce roman sur le fond. Il s'est apparenté pour moi, à une logorrhée interminable, sans queue ni tête. Cependant, je tenais à en signaler l'exceptionnelle qualité purement littéraire.