Rwanda, l'art de se reconstruire est un récit de voyage. Ses paysages se déploient dans un mouvement incessant à l'extérieur et à l'intérieur là où l'espace psychique a volé en éclats. Un voyage partagé, durant dix ans, avec des veuves rescapées du génocide perpétré contre les Tutsi, au Rwanda. Un récit fait de séquences mémorielles, dormant lieu à des scènes de compassion inouïes, qui, au-delà des larmes et des cris, calme et réconforte.
Dans cc paysage, la «Maison de quartier» prend place. Elle ouvre un lieu où rebâtir la maison intérieure dévastée, elle recrée des liens perclus. Construite avec et pour les rescapées, la Maison s'anime de leur présence. De leurs mouvements, de leurs regards. Elles vagabondent clans ce paysage, elles déroulent leurs pensées. La reconstruction de soi est un art. Elles l'exercent patiemment ensemble.
En retour, l'art les réconcilie avec elles-mêmes et, pour toutes, il est source d'inspiration. Elles dansent, elles chantent, elles peignent, elles écrivent leurs Cahiers de mémoire.