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« Ville Eternelle » : l’expression qui désigne couramment Rome depuis le IVe siècle de notre ère retrouve une nouvelle actualité à l’heure où les politiques tentent de promouvoir la « ville durable ».
Pour comprendre comment la ville a construit son « éternité » en surmontant les perturbations, cet ouvrage de géohistoire, fondé sur la lecture géographique de sources historiques, compare les deux transitions territoriales les plus récentes qu'a connues Rome : la transition multiforme des débuts de l'époque moderne et le Risorgimento (la Renaissance).
Bien qu'il couvre la période du XIIIe siècle à nos jours, il ne propose donc pas une nouvelle histoire de Rome ou du moins de « Rome après Rome », mais une investigation de la durabilité urbaine à partir de l’analyse de ses principales crises et renaissances. Géraldine Djament-Tran démontre ici avec maestria qu’il peut exister des configurations spatio-temporelles qui maintiennent la persistance d’une centralité politique, religieuse, économique….
, tandis que les éclipses qu’a connues la ville (chute de l’Empire, errance de la capitale, déclin de la chrétienté…) conduisent à poser une des questions fondamentalement géographiques du livre : comment une ville qui perd son statut peut-elle surmonter, en demeurant, la disparition de la construction territoriale qu’elle a et qui l’a produite ?