Roman familial assumé, précédé comme il se doit d'un arbre généalogique, ce roman parcourt en ordre dispersé trois pays et quatre générations, sans perdre un instant le lecteur au gré de l'apparition ou de l'absence de tel ou tel personnage. Le portrait de famille s'élabore par touches successives, de 2001 à 1952, puis 1989, les relations entre les uns et les autres se découvrent, s'affinent, se répondent en alternant les points de vue : celui du fils, puis de la grand-mère paternelle, puis du père, de la grand-mère maternelle... Le passage des grands évènements historiques
du XXème siècle à Berlin Est est plus ou moins présent dans la narration, selon son retentissement sur l'histoire familiale. Pourtant la politique est une affaire d'importance dans la famille Umnitzer, et chacun reste envers et contre tout ferme dans ses convictions, même quand elles ne sont plus au goût du jour. L'auteur lève pudiquement et progressivement le voile sur les chagrins et les ressentiments qui entachent une harmonie familiale assez ténue, jusqu'au jour anniversaire du grand-père, en octobre 1989, où chacun aura l'occasion d'affronter ou de fuir les autres. Wilhem Powileit est en effet un membre politique éminent du régime, et la date de cet anniversaire, précédant de peu la fin dudit régime, permet de scruter l'évènement avec un intérêt particulier.
Certes, toutes les familles se ressemblent, et on peut le constater une fois de plus, tant on se sent tout de suite à l'aise dans celle-ci, mais les individus qui composent la famille Unmnitzer sont vraiment attachants, et j'ai été particulièrement touchée par les portraits des grands-parents, et par leur traversée de la deuxième moitié du siècle dernier. L'écriture pleine de force et de sensibilité leur donne une présence peu ordinaire.
Ce premier roman est une réussite, et j'espère que la rentrée littéraire lui laissera toute sa place.
Une belle réussite
Roman familial assumé, précédé comme il se doit d'un arbre généalogique, ce roman parcourt en ordre dispersé trois pays et quatre générations, sans perdre un instant le lecteur au gré de l'apparition ou de l'absence de tel ou tel personnage. Le portrait de famille s'élabore par touches successives, de 2001 à 1952, puis 1989, les relations entre les uns et les autres se découvrent, s'affinent, se répondent en alternant les points de vue : celui du fils, puis de la grand-mère paternelle, puis du père, de la grand-mère maternelle... Le passage des grands évènements historiques du XXème siècle à Berlin Est est plus ou moins présent dans la narration, selon son retentissement sur l'histoire familiale. Pourtant la politique est une affaire d'importance dans la famille Umnitzer, et chacun reste envers et contre tout ferme dans ses convictions, même quand elles ne sont plus au goût du jour. L'auteur lève pudiquement et progressivement le voile sur les chagrins et les ressentiments qui entachent une harmonie familiale assez ténue, jusqu'au jour anniversaire du grand-père, en octobre 1989, où chacun aura l'occasion d'affronter ou de fuir les autres. Wilhem Powileit est en effet un membre politique éminent du régime, et la date de cet anniversaire, précédant de peu la fin dudit régime, permet de scruter l'évènement avec un intérêt particulier.
Certes, toutes les familles se ressemblent, et on peut le constater une fois de plus, tant on se sent tout de suite à l'aise dans celle-ci, mais les individus qui composent la famille Unmnitzer sont vraiment attachants, et j'ai été particulièrement touchée par les portraits des grands-parents, et par leur traversée de la deuxième moitié du siècle dernier. L'écriture pleine de force et de sensibilité leur donne une présence peu ordinaire.
Ce premier roman est une réussite, et j'espère que la rentrée littéraire lui laissera toute sa place.