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personne ne sort les fusils
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sandra lucbert
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éditions du seuil
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procès france télécom
[Rentrée littéraire/ Sortie politique]
Personne ne sort les fusils, Sandra Lucbert, éd. Seuil
Le "procès" [des dirigeants] de France Télécom comme une pièce de théâtre, une comédie jouée d'avance. Un système managérial qui a écrasé pendant des années les salariés dans le but de les vider, au nombre de 20 000. Plusieurs dizaines qui se tuent, des familles qui ont tout perdu, qui veulent au moins faire reconnaitre leur tort aux tortionnaires (oui oui). Mais ça ne fonctionnera pas, les prévenus sont trop sûrs d'eux, de leur bon droit, de l'assentiment de tous. Ce système
mis en place dès le début des années 2000, c'est le Progrès, et ces dirigeants, ces exploiteurs, en sont les parangons. Rien ne peut les atteindre ; verdict : quelques mois de prison avec sursis, 15000€ d'amende quand on en gagne plusieurs centaines de milliers par an, c'est quoi ? "Cette histoire de suicides c'est terrible, ils ont gâché la fête" en dit le P-DG. Une comédie vous dis-je. Ces prévenus, lors du procès, rient ouvertement pleins du dédain de classe.
Sandra Lucbert était présente. Elle note elle réécrit le procès, dont elle déteste le langage, la novlangue du capitalisme. Sa langue ? La littérature.
Personne ne sort les fusils car tout le monde baisse les bras, on ne peut rien devant le néolibéralisme, le Progrès. Toutes vos révolutions ne peuvent rien. Heureusement, il y a la littérature pour rendre aux choses ce qu'elles sont véritablement : un drame. Et donner de l'espoir.
Merci Sandra Lucbert.
Personne ne sort les fusils, éd. Seuil "Fiction & Cie", août 2020, 15€, jetez-vous dessus
Les fusils sont sortis
[Rentrée littéraire/ Sortie politique]
Personne ne sort les fusils, Sandra Lucbert, éd. Seuil
Le "procès" [des dirigeants] de France Télécom comme une pièce de théâtre, une comédie jouée d'avance. Un système managérial qui a écrasé pendant des années les salariés dans le but de les vider, au nombre de 20 000. Plusieurs dizaines qui se tuent, des familles qui ont tout perdu, qui veulent au moins faire reconnaitre leur tort aux tortionnaires (oui oui). Mais ça ne fonctionnera pas, les prévenus sont trop sûrs d'eux, de leur bon droit, de l'assentiment de tous. Ce système mis en place dès le début des années 2000, c'est le Progrès, et ces dirigeants, ces exploiteurs, en sont les parangons. Rien ne peut les atteindre ; verdict : quelques mois de prison avec sursis, 15000€ d'amende quand on en gagne plusieurs centaines de milliers par an, c'est quoi ? "Cette histoire de suicides c'est terrible, ils ont gâché la fête" en dit le P-DG. Une comédie vous dis-je. Ces prévenus, lors du procès, rient ouvertement pleins du dédain de classe.
Sandra Lucbert était présente. Elle note elle réécrit le procès, dont elle déteste le langage, la novlangue du capitalisme. Sa langue ? La littérature.
Personne ne sort les fusils car tout le monde baisse les bras, on ne peut rien devant le néolibéralisme, le Progrès. Toutes vos révolutions ne peuvent rien. Heureusement, il y a la littérature pour rendre aux choses ce qu'elles sont véritablement : un drame. Et donner de l'espoir.
Merci Sandra Lucbert.
Personne ne sort les fusils, éd. Seuil "Fiction & Cie", août 2020, 15€, jetez-vous dessus