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La Seconde Guerre mondiale a laissé des traces indélébiles chez ceux qui l’ont vécue. Les petits enfants de cette époque s’en souviennent encore. Et en Bretagne, voire plus qu’ailleurs. Parce que de nombreuses villes ont subi des bombardements, et que deux d’entre elles, Brest et Lorient, ont dû être entièrement reconstruites. Evoquer la vie d’un petit Breton dans ces années-là, c’est parler d’un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaître.
Un temps où l’on portait des sabots de bois (des boutou koat), où les parents ne parlaient pas français, un temps où l’électricité et l’eau courante n’existaient pas. Les petites filles et les petits garçons de ces années-là étaient enfants de choeur, saluaient le curé (le recteur) avec respect et écoutaient l’instituteur laïc. Les parents, pauvres paysans ou modestes employés, marins pêcheurs ou ouvriers, n’avaient qu’une idée en tête : que leurs enfants aient une vie meilleure que la leur.
Les années 1950, avec la révolution agricole et industrielle, vont permettre ce miracle. Adieu les bougies et les lampes à pétrole, les petites fermes où l’on vivait en autarcie. Tout va changer. Vite, très vite. Ce qui n’empêche pas les distractions : fêtes foraines, cercles celtiques, Fest Noz, bals, tout est bon pour s’amuser ! La Bretagne s’éveille et sort de l’ombre et de la misère. Les petits enfants de la guerre vont bientôt devenir des adultes accueillant avec enthousiasme la modernité.