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Années 50. Dans un petit village des Abruzzes. La jeune Ada Maria est la fille d'un couple sans amour. Son père, Aniceto, passe le plus clair de son temps avec Teresina, sa maîtresse, ou enfermé dans son atelier de taxidermiste. Eufrasia se contente d'être mère et de noyer sa fragilité dans les soins qu'elle apporte à ses enfants. Lorsqu'elle meurt prématurément, Teresina prend peu à peu sa place dans la maison.
La jeune Ada Maria s'occupe alors de son frère en s'efforçant d'ignorer Teresina. C'est pourtant dans ce quotidien en dehors du temps, rythmé par la couleur des frondaisons, la succession des naissances et des deuils, que l'Histoire fait un jour irruption. Dans un bois avoisinant le village, Ada Maria aperçoit un jour une ombre. Il s'agit d'un homme, hagard, désorienté, il n'a jamais quitté la cabane où il s'est réfugié à la fin de la guerre.
Il est allemand. Les deux êtres vont se rapprocher. De cet amour naîtra une petite fille aux yeux clairs et à la peau diaphane, Magnifica, changeant à tout jamais le destin tranquille auquel Ada Maria se croyait cantonnée.
Un roman charmant et poétique
Un premier roman qui nous emporte, au fil d'un écriture tout en finesse et en poésie, dans un petit village de l'Italie des années 50, niché au pied des montagnes. La vie de ses habitants est rythmée par les saisons, les mariages et les décès. La rencontre entre Ada Maria et un allemand, vivant en solitaire dans les montagnes depuis la fin de la guerre, est pleine de douceur. L'histoire de cette jeune italienne et celle des autres femmes de sa famille nous racontent la tristesse et la solitude mais aussi l'amour, le pardon et la reconnaissance. Un très beau livre, accompagné d'une jolie couverture.