En cours de chargement...
Lorenzo Ma jeunesse a été pure comme l'or. Pendant vingt ans de silence, la foudre s'est amoncelée dans ma poitrine, et il faut que je sois réellement une étincelle du tonnerre, car tout à coup, une certaine nuit que j'étais assis dans les ruines du Colysée antique, je ne sais pourquoi je me levai, je tendis vers le ciel mes bras trempés de rosée, et je jurai qu'un des tyrans de la patrie mourrait de ma main.
J'étais un étudiant paisible, je ne m'occupais alors que des arts et des sciences, et il m'est impossible de dire comment cet étrange serment s'est fait en moi. Peut-être est-ce là ce qu'on éprouve quand on devient amoureux. (Acte III, scène 3)
Lorenzaccio, must-read de la littérature française
Qui n’a pas encore lu Lorenzaccio, ce classique de la littérature romantique ? Ceux qui ne l’auront pas lu au lycée (il est régulièrement au programme du baccalauréat L, cette année encore il me semble) peuvent encore rattraper leur erreur et se plonger dans ce monument accessible d’Alfred de Musset.
Car oui, ce n’est pas parce que Lorenzaccio est un classique qu’il est inaccessible, et l’intrigue n’a rien à envier des Borgia ou Game of Thrones et autre séries à la mode : dans la Florence de 1537, le héros Lorenzo entreprend de mettre fin à la tyrannie de son cousin le duc Alexandre de Médicis. Pour parvenir à ses fins, il se rapproche du tyran et devient son compagnon de débauche, pour finalement – attention spoil – le tuer. Mais le drame – car oui cela reste un drame romantique, le genre d’ouvrage qui se termine rarement en happy end – c’est que l’acte de Lorenzo ne permet pas d’instaurer un meilleur système politique.
Si vous recherchez un bon moment de littérature (sans forcément une bonne tranche de marrade), sautez sur ce must-read de la littérature française.