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Saignées tout au long du XVIIIe siècle par un fort déclin démographique lui-même lié à la généralisation du système de la primogéniture et des mécanismes fidéicommissaires, contestées par de nouvelles forces sociales en pleine ascension, frappées de plein fouet par le choc révolutionnaire, les noblesses européennes abordent le XIXe siècle sous le signe d'une nécessaire adaptation économique, sociale et politique.
Bien sûr, les différences régionales restent profondes et les contributions présentées ici le soulignent avec force : le "cas" allemand marqué par le renforcement tout au long du XIXe siècle d'un certain nombre de privilèges nobiliaires s'oppose ainsi au "cas" français caractérisé par une relative "démocratisation" de la classe noble. Mais au-delà de ces fractures incontestables, les réponses aux défis du siècle sont surtout d'ordre social et culturel, plus rarement d'ordre économique et dans l'ensemble la classe noble ne réussira guère à être partie prenante de la grande révolution industrielle du temps.