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Elles sont nées le même jour, dans le même hôpital, dans des familles on ne peut plus différentes. Ruth est une artiste, une romantique, avec une vie imaginative riche et passionnée. Dana est une scientifique, une réaliste, qui ne croit que ce qu'elle voit, entend ou touche. Et pourtant ces deux femmes si dissemblables se battent de la même manière pour exister dans un monde auquel elles ne se sentent pas vraiment appartenir.
Situé dans le New Hampshire rural et raconté alternativement par Ruth et Dana, Les Filles de l'ouragan suit les itinéraires personnels de deux soeurs de naissance, des années 1950 à aujourd'hui. Avec la virtuosité qu'on lui connaît, Joyce Maynard raconte les voies étranges où s'entrecroisent les vies de ces deux femmes, de l'enfance et l'adolescence à l'âge adulte, les premières amours, la découverte du sexe, le mariage et la maternité, la mort des parents, le divorce, la perte d'un foyer et celle d'un être aimé, et jusqu'au moment inéluctable où un secret longtemps enfoui se révèle et bouleverse leur existence.
«J'ai eu le sentiment toute ma vie que je n'appartenais pas réellement à ma famille.»
Sœurs de naissance, Ruth et Dana n'ont jamais été proches l'une de l'autre et ce, malgré l'étrange obstination de leurs familles respectives à les réunir une fois par an.
Un récit d'une force et d'une limpidité éclatantes où les vies des deux héroïnes s'entrecroisent sans interférer l'une dans l'autre jusqu'à l'ultime révélation. Un roman qui porte en lui le charme d'une enfance à la campagne, le souffle libertaire de la fin des sixties, le besoin inconditionnel du retour à la terre et aux racines.
Le titre semblait déjà receler quelque magie, les pages en sont noircies. Joyce Maynard est une écrivain rare.