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A travers les paysages du Caucase et le régiment de Cosaques auquel il est affecté, un jeune officier, Olénine, qui n'est autre que Tolstoï lui-même, découvre la splendeur du monde primitif. "Dieu que notre Russie est triste", soupirait Pouchkine ; le Caucase, c'est pour Tolstoï la découverte de la joie, l'oubli de l'accablant sentiment de culpabilité qui est au fond de l'âme russe. D'admirables évocations de nature.
Le pittoresque éclatant des voyages romantiques. Et une histoire d'amour où nous voyons Olénine s'éprendre d'une jeune Cosaque, Marion, qui est pour lui le symbole d'une liberté encore insaisissable. Marion refusera d'épouser Olénine mais celui-ci ne l'oubliera jamais, et Les Cosaques sont le point de départ de l'évolution morale de Tolstoï.
Un concentré du talent de TolstoÏ
Grand amateur de Tolstoï et de littérature russe, j'ai découvert Les Cosaques avec cette superbe édition Litera, qui fait de ce classique un bel objet.
Sorte de concentré de ce que l'on peut trouver de mieux chez Tolstoï, sans aucune longueur, Les Cosaques enchaîne les scènes d'introspection, de dialogues avec des personnages hauts en couleurs et de déclaration d'amour à la nature et aux gens de bien.
On y suit Olénine, qui est un jeune homme de bonne famille, qui se laisse vivre, libre, qui ne croit pas en l'amour, qui n'a pas vraiment d'ambition ni de projets ; mais qui, en garnison dans un village cosaque va changer petit à petit. Entre attachement pour un peuple bien différent de la vie mondaine des grandes villes russes et découverte d'une nature bouleversante, notre jeune héros va aussi tomber amoureux de la belle et indépendante Mariana.
Un roman finalement aussi mémorable et peut-être plus puissant que les œuvres "majeures" de l'auteur.