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La nécessité de protéger les pèlerins se rendant au tombeau du Christ, conduisit en 1118, neuf chevaliers originaires du nord de la France sur les routes de Jérusalem. Le roi de la ville, Baudoin II, concéda aux "Pauvres chevaliers du Christ" un local sur l'esplanade du Temple où il avait son palais; ainsi fut donné au nouvel Ordre le nom de Templiers. Rapidement, ils bénéficièrent de conditions privilégiées: Saint Bernard, abbé des Cisterciens, mit au point leur Règle et établit leur indépendance à l'égard de la hiérarchie de l'Eglise.
Dans les décennies qui suivirent la fondation de l'Ordre, ils se firent connaître de tout l'occident: de nouvelles recrues s'avéraient nécessaires et dès lors, au détriment du clergé séculier, ils connurent un rapide développement. En Palestine, le Royaume Latin, malgré leurs prouesses guerrières, s'effrite peu à peu en raison de dissensions internes. Le reflux commence en 1187 par la perte de Jérusalem et s'achève en 1291 par la chute de Saint Jean d'Acre, où les templiers avaient déplacé d'abord leur maison chêvetaine, avant de se replier ensuite sur Chypre.
A la fin du 13e siècle, après la perte de la Terre Sainte, l'Ordre se trouve en Occident extrêmement riche et s'engage à gérer les fonds royaux et privés qu'il a eu en dépôt. Le roi de France Philippe Le Bel commence alors à redouter leur extraordinaire puissance qui menace le pouvoir royal. Il lui faut les anéantir, rumeurs et accusations se multiplient et se font de plus en plus virulentes: hérésie, idolâtrie, sodomie.
Le 14 octobre 1307, l'arrestation de tous les templiers du Royaume est ordonnée.
