Nora Guerraoui, une jeune musicienne, doit revenir d'urgence dans sa ville natale : son père, immigré marocain gérant d'un restaurant, est décédé en sortant du travail, renversé par une voiture dont le conducteur a pris la suite. Nora est persuadée que ce n'est pas un accident et que quelqu'un en voulait a son père et décide d'enquêter. Cet événement réveille également la rivalité entre Nora et sa sœur Salma, et les reproches continuels de sa mère sur ses choix de vie.
C'est un roman sur le deuil bien sûr, mais aussi sur le renoncement, sur la place que l'on ne trouve pas toujours dans la vie et dans sa propre famille.

Plonger dans ce roman, c'est entrer dans une ronde, un passage de relais, où les personnages dévoilent petit à petit une Amérique divisée, méfiante.
Où l'intégration "réussie" n'est qu'une façade derrière laquelle se cachent peurs et tensions.
L'accident tragique dont a été victime le père de Nora est-il vraiment un accident ? La police est-elle prête à regarder au-delà des apparences ?
Laila Lalami nous donne à voir une société fragile, construite sur des idéaux aux bases bien peu solides.
Le chemin est encore long...

Porté par plusieurs voix, c’est tout un pays qui se dessine, à travers ses ombres, ses spectres et ses éclats de lumière.

Un événement survient, un homme meurt renversé par une voiture, et c’est tout une pelote de nœuds qui se déroule, ce maillage social qui ne tient qu’à un fil qui se découvre.

Ces autres américains, ce sont les sans-papiers, les immigrés, ceux qui ont peur depuis le 11 septembre. Ceux-là qui préfèrent se taire plutôt que d’attirer l’attention sur eux. Ceux-là c’est l’étranger, ceux-là c’est donc aussi un peu nous.

Un roman kaléidoscopique qui questionne avec force les divisions qui nous gangrènent.