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"Dans un doux froissement, se déploie le tissu aux motifs géométriques, et Magali debout lui tend les bras. L'ampleur de ses manches les fait ressembler à des ailes accueillantes entre lesquelles Charles relevé d'un bond se réfugie. Un peu plus grande que lui, elle pose un baiser sur son front, puis agite une clochette pour demander à Ismène de leur servir le Xérès. - Tu ne m'as pas encore dit un mot, chéri.
Qu'est-ce qui ne va pas ? l'interroge-t-elle, quand ils se sont installés autour de l'imposant guéridon. - Les enfants Pique reviennent habiter chez leurs parents. Je crains que cela ne soit terriblement difficile à vivre". Rumeurs et rancoeurs, passé encore douloureux et vieilles blessures qui se rouvrent... Le retour des enfants Pique éveille décidément d'opaques et sombres sentiments chez ceux qui les ont connus...
et notamment chez ceux qui ont eu affaire à Dominique, peintre et fils prodigue, traînant derrière lui une réputation scandaleuse. Point de départ de ce roman, ce sujet offre à Gérard Papier l'occasion de signer une œuvre en forme de chronique sociale et familiale, où les vernis et les secrets cèdent sous l'action corrosive d'une écriture terriblement lucide, parfois cruelle, toujours intransigeante dans son approche de la nature humaine.
