Dans ce très bel ouvrage, passionnant et original dans sa forme, l’intrigue policière se trouve étroitement liée à un conte sur l’histoire de la sorcellerie dans la Sologne du 16e siècle, au sein d’un petit village isolé, Ardeloup, situé entre Vierzon et Romorantin. L’écriture fluide et le récit envoûtant emporteront le lecteur dans une histoire palpitante et lui feront découvrir des personnages qui mènent une vie à la fois austère et rustique, évoluant dans un environnement inhospitalier. L’intensité du récit monte crescendo au fil des pages, avec pour toile de fond
une épidémie qui survient brutalement, provoquant la peur et semant la mort parmi les villageois. Ce « mal des ardents » se manifeste peu après l’arrivée d’un médecin, Aymar de Noilat, personnage principal du roman, dont la présence rassurante inspire le respect et la confiance des habitants. Fort habilement décrite par l’auteure, la personnalité de cet homme forme l’ossature du récit autour duquel l’odeur de la mort se mêle à la rudesse du climat et l’amour se trouve intimement lié à la haine. Les chapitres s’enchaînent, les évènements s’accélèrent et nous entraînent, progressivement, vers un dénouement aussi tragique que surprenant… Un premier polar très réussi qui mérite bien sa récompense !
Excellent huis clos moyenâgeux !
1561, le docteur Aymar de Noilat de passage à Ardeloup, se retrouve prit au piège par un hiver déversant une infinité de neige, fermant tous les accès au village. Alors que la famine guette, un fléau bien plus pernicieux s’abat sur les citoyens déjà fragiles : une maladie s’attaquant aux corps et aux esprits. Et à cette époque, ce que la science n’explique pas ne peut être que l’œuvre du diable, ou celle d’un fou…
Noémie Adenis nous propose un huis clos moyenâgeux glacé et inquiétant, porté par quelques personnages très bien écrits. Un polar original et fabuleusement bien ficelé.