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Pour les hommes du 231e régiment d'infanterie, les différences d'âge et de condition sociale n'importent plus. Tous sont venus s'enterrer dans les tranchées boueuses de Crouy, sous la pluie et le feu de la mitraille allemande. Leur seule certitude face aux armées ennemies : "I' faut t'nir". Barbusse fut l'un des leurs. Tiré de ses carnets de guerre, ce roman, prix Goncourt 1916, révéla à ceux de l'arrière le quotidien des poilus : leur courage, leur camaraderie, leur argot, mais aussi la saleté, l'attente et l'ennui.
Cette guerre, l'état-major, le gouvernement et la presse patriotique la censurent. Il faudra un roman comme Le Feu pour en dire toute la barbarie mécanique, mais aussi l'espoir : celui d'en sortir vivant... Dossier : 1. Propagandistes et bourreurs de crâne2. Dire la "vérité" de la guerre3. La réception du Feu (1916-1919)4. Oublier, condamner, commémorer.
ça s'est passé comme ça
Ce fut l'un des grands best-sellers de l'entre deux guerres et ce fût par ce livre que la plupart des français de l'arrière découvrirent le quotidien des tranchées. Ce fût un choc et le livre malgré lui nourrit un esprit de revanche. C'est vrai qu'on est saisi par ce monde renversé ou bientôt la vermine, la peur seront les seules choses qui animeront la terre sans cesse retournée...