"Une seule lettre avait été déplacée et le monde avait vacillé", cette phrase est un condensé du joli roman d’Elodie Llorca, roman la fois elliptique, psychanalytique et profondément poétique. François, le narrateur vit dans un triptyque féminin qui ne cessera tout au long du récit de l’obséder : la mère, l’épouse et la dominatrice ; trois figures de la femme qui parfois se rapprochent et parfois s’éloignent de lui mais demeurent des figures tutélaires qui ne le quittent jamais vraiment.
Notre personnage principal hormis la présence de ces trois figures qui semblent
le surplomber vient de quitter son emploi dans une papeterie pour un poste de correcteur au sein de la prestigieuse « Revue du Tellière ». Sa mère disparue quelques mois plus tôt l’avait encouragé à faire ce métier qui correspondait, pour elle, à l’esprit un tantinet tatillon de son fils. Voilà donc notre homme pourchassant les coquilles alors que sa femme s’apprête à le quitter pour des raisons inhérentes à la réalité même du mariage : illusions, déceptions, abandon….
Bizarrement alors même que notre correcteur satisfait au désir que sa mère désormais morte avait nourri pour lui, son épouse abandonne le domicile conjugal et une autre femme surgit dans sa vie toute de routine. Il s‘agit de Reine qui préside aux destinées de la « Revue du Tellière », autoritaire mais racée, un brin dominatrice mais superbe dans ses robes crayon. Voilà donc François embarqué dans un complexus aussi féminin que psychanalytique tandis qu’il se voit, cette fois sur le plan professionnel, littéralement submergé par une attaque de coquilles dont certaines pourraient être franchement malveillantes…
Roman à la fois imprégné de langage, de symboles et d’onirisme « La correction » est une œuvre pleine d’esprit et d’humour, de tendresse pour les mots, même tordus, et de questionnements sur le sens que nos vies prennent. C’est un livre où l’enfance surgit comme une respiration profonde qui régénère finalement la surface des choses et sans doute aussi nos existences dont on ne parvient jamais à corriger toutes les coquilles…
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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"Une seule lettre avait été déplacée et le monde avait vacillé", cette phrase est un condensé du joli roman d’Elodie Llorca, roman la fois elliptique, psychanalytique et profondément poétique. François, le narrateur vit dans un triptyque féminin qui ne cessera tout au long du récit de l’obséder : la mère, l’épouse et la dominatrice ; trois figures de la femme qui parfois se rapprochent et parfois s’éloignent de lui mais demeurent des figures tutélaires qui ne le quittent jamais vraiment.
Notre personnage principal hormis la présence de ces trois figures qui semblent le surplomber vient de quitter son emploi dans une papeterie pour un poste de correcteur au sein de la prestigieuse « Revue du Tellière ». Sa mère disparue quelques mois plus tôt l’avait encouragé à faire ce métier qui correspondait, pour elle, à l’esprit un tantinet tatillon de son fils. Voilà donc notre homme pourchassant les coquilles alors que sa femme s’apprête à le quitter pour des raisons inhérentes à la réalité même du mariage : illusions, déceptions, abandon….
Bizarrement alors même que notre correcteur satisfait au désir que sa mère désormais morte avait nourri pour lui, son épouse abandonne le domicile conjugal et une autre femme surgit dans sa vie toute de routine. Il s‘agit de Reine qui préside aux destinées de la « Revue du Tellière », autoritaire mais racée, un brin dominatrice mais superbe dans ses robes crayon. Voilà donc François embarqué dans un complexus aussi féminin que psychanalytique tandis qu’il se voit, cette fois sur le plan professionnel, littéralement submergé par une attaque de coquilles dont certaines pourraient être franchement malveillantes…
Roman à la fois imprégné de langage, de symboles et d’onirisme « La correction » est une œuvre pleine d’esprit et d’humour, de tendresse pour les mots, même tordus, et de questionnements sur le sens que nos vies prennent. C’est un livre où l’enfance surgit comme une respiration profonde qui régénère finalement la surface des choses et sans doute aussi nos existences dont on ne parvient jamais à corriger toutes les coquilles…
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)