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Héritiers maudits d'un effrayant geste collectif attisé par une féroce répression sexuelle qui, trente ans plus tôt, a profané le corps d'une femme et marqué leurs destins respectifs du sceau de la désespérance, quatre hommes liés par la fatalité du sacrilège traversent la Méditerranée pour connaître, sous le ciel algérien, l'ultime épisode de leur inconsolable désastre. Sur un motif de tragédie antique, de crimes réitérés et d'impossible expiation, Kaoutar Harchi retrace, de la nuit d'une prison française à la quête des origines sous les cieux de l'Algérie, la fable funeste d'une humanité condamnée à s'entredéchirer dès lors que ceux qui la composent, interdits de parole ou ligotés par le refoulement de leur mémoire, sont rendus incapables d'exorciser les démons qui gouvernent leur chair animale.
Algérie
Voici un roman beau et violent. Beau, car il narre la quête de 4 hommes depuis Paris jusqu'à Alger, sur les traces de leur passé qui conditionne leur destin. Violent, car l'Acte Premier, le viol et le vol de l'enfant, les causes de cette manifestation de folie, sont des passages dures.
L'histoire vous prend aux tripes dès les premières lignes, vous embarque dans un monde de délires, de non-dits.
La plume de Kaoutar Harchi n'est jamais insistante, mais sait décrire et expliquer l'ampleur du saccage.
De l'Algérie, l'auteure soulève un pan du voile de l'histoire de ce pays si loin, si proche.
L'image que je retiendrai :
Celle d'Arezki, personnage central dérangé du roman, et point de départ vers lequel tout converge (j'espère que je n'en ai pas trop dit...)