Cet été, j’ai décidé de retourner au service des Vols et Homicides de la ville du Cap, en Afrique du Sud. J’ai ainsi fait la connaissance de Mat Joubert, collègue de Benny Griessel, que j’avais rencontré dans Treize heures et qui apparaît aussi dans ce volume. Cape Town est une ville qui me fascine, mais que j’ai trouvé moins présente dans cet opus. Qu’importe, ce roman ne manque déjà pas d’atouts, à commencer par la personnalité de Mat Joubert, qui peine à trouver un sens à sa vie depuis la mort de sa femme deux ans auparavant. L’arrivée d’un nouveau chef, le colonel
Bart de Wit, formé à Scotland Yard, le sort un peu, par force, de sa torpeur. De plus, deux affaires lui sont confiées.
L’une concerne un braqueur de banques, au visage changeant, mais à l’impeccable politesse avec les caissières qu’il dévalise. Dans l’autre affaire, plus grave, plusieurs meurtres sont commis de manière similaire et avec une arme ancienne relativement rare. Pourtant les morts n’ont aucun lien, aucun point commun, et seule une enquête minutieuse permettra de voir le début d’une hypothèse qui fonctionne !
Pas de temps mort, ni d’ennui à la lecture de ce roman, attachant tant par la renaissance de Mat Joubert que par le travail quotidien du service des homicides, et l’auscultation de la société sud-africaine d’après l’Apartheid… Il confirme tout le bien que je pensais déjà de Deon Meyer, que je n’hésiterai pas à relire encore.
Un peu lent
J'ai mis du temps à entrer dans ce polar que je trouvais lent au démarrage. Mais c'est le premier de la série et il fallait sans doute poser le décor. Très vite, je me suis attachée à Mat, à ses efforts qu'on a tous connus pour maigrir un peu ou arrêter de fumer. Les difficultés à vivre dans l'Afrique du Sud post-apartheid n'apparaissent qu'en arrière-plan et d'ailleurs, ce roman pourrait presque se passer ailleurs. La scène du dénouement est très forte, de celles que j'ai beaucoup de mal à lire et c'est pourtant elle qui a fait pencher la balance du bon côté en ce qui me concerne. Je poursuivrai donc ma découverte de cet auteur si sympathique rencontré au festival Etonnants Voyageurs.