Jacquou a huit ans lorsque son père, Martin Ferral, dit Martissou ou " le Croquant ", est envoyé aux galères, dont il ne reviendra pas. Le comte de Nansac venge ainsi le meurtre de son régisseur, abattu d'un coup de fusil. Bientôt, c'est la mère de Jacquou qui s'éteint faute de soins. Désormais orphelin, Jacquou da plus qu'une idée en tête : châtier le tyran. Dans le Périgord Noir, un quart de siècle après la Révolution, la condition des paysans ne s'est guère améliorée. Et la menace d'une jacquerie pèse toujours sur le noble qui, dans son château, exerce son oppression. Initialement paru en feuilleton dans La Revue de Paris sous le titre La Forêt Barade du 15 mars au 15 mai 1899, édité un an après, Jacquou le Croquant est né de l'imagination et de la conscience sociale d'Eugène Le Roy. Cet hymne à la paysannerie est aussi l'ancêtre de nos " romans du terroir ". Sa popularité, depuis un siècle, ne s'est pas démentie.