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Les infections gynécologiques constituent un sujet de préoccupation majeure en terne de santé publique car leurs aspects cliniques trompeurs sont souvent à l'origine d'un passage à la chronicité et de pathologies génitales graves, parfois causes de stérilité, au sein d'une population sexuellement active jeune.
Les auteurs effectuent un bilan épidémiologique et une revue complète des infections génitales sur la base de plusieurs données actuelles.
Tout d'abord, la modification des comportements sexuels liée au sida jointe à l'évolution silencieuse de certaines infections engendrent une perte de lisibilité de la prévalence des maladies gynécologiques et une difficulté accrue en matière de dépistage et de diagnostic. .Autres données, le maintien du nombre de grossesses extra-utérines et la mise en cause des infections tubaires dans près de la moitié des indications de fécondations in vitro.
L'ouvrage s'attache donc à l'étude des flores commensale et pathologique et aux prélèvements microbiologiques. Il fait le point sur les données classiques des infections génitales basses et insiste sur les risques des infections génitales hautes comme les salpingites aiguës, causes de séquelles génitales hautes et du passage à la chronicité. Les auteurs traitent également des progrès accomplis par les techniques modernes d'amplification génique (PCR, LCR, TMA...) et le traitement actuel - généralement ambulatoire - des infections gynécologiques.
Enfin, face à ces infections qui ne sont pas inéluctables mais aux conséquences graves, les auteurs s'inquiètent du manque de données épidémiologiques et dessinent un projet de santé publique mettant en place des actions d'éducation et de prévention auprès de la population sexuellement active et auprès des jeunes.
Cet ouvrage, de consultation pratique mais aussi d'engagement pour une politique plus volontariste sur cette question, répondra à toutes les interrogations que se pose le praticien dans le cadre de son exercice quotidien.
