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À l'opposé du réalisme indigent des reportages télévisés, le peintre Guillaume Bresson met en scène l'histoire contemporaine et s'attache particulièrement à représenter des scènes de violence urbaine. Dans ses tableaux, il mobilise la grande tradition classique et met sa culture artistique au service de l'expression. Il n'hésite pas à détourner les toiles des grands maîtres comme Le Caravage ou Nicolas Poussin, ni à jouer avec les codes du sacré.
À l'image des meilleurs, il est avant tout un artiste de la composition, de l'agencement, de la mise en espace. Cet espace, souvent dépouillé, ajoute à la dramaturgie, de même que son remarquable travail sur la lumière. Dans ses scènes de règlement de compte à la chaîne de vélo ou de passage à tabac dans un parking de cité, Bresson montre la violence d'abord parce qu'elle est mouvement des corps, chorégraphie épique.
Peintre de son temps, il représente une époque dépourvue de héros. Ce catalogue monographique reproduit les travaux les plus récents de Guillaume Bresson, exposés pour la première fois en mai 2012 à la Galerie Nathalie Obadia. Un essai critique de Stéphanie Katz, sémiologue et enseignante en histoire de l'art, accompagne ce livre.
