OivierBalez aime l'altitude. Après avoir vécu sur trois continents, il a posé sa valise au pied de la cordillère des Andes, à Santiago du Chili, où il vit avec sa femme et ses deux filles. Depuis quinze ans déjà, il gravit les crêtes de l'illustration pour la presse et l'édition. Les sommets graphiques dont il est le plus fier ont été publiés par XXI. En 2009, il monte à plus de 3000 mètres avec Pierre Christin afin de visiter l'observatoire Alma qui se construit a San Pedro de Atacama, au nord du Chili.
La même année, il s'encorde avec son frère pour raconter une histoire intime et universelle. Sous le ciel d'Atacama, La Cordée du mont Rose. Pierre Christin à fait ses études à la Sorbonne et à Sciences Po Paris. Thèse de doctorat sur Le fait divers, littérature du pauvre. Enseigne aux Etats-Unis, puis est nommé à l'Université, où il crée en 1968 ce qui deviendra l'école de journalisme de Bordeaux (actuelle IJBA), dont il fait partie de l'équipe de direction jusqu'en 2003.
Nombreux voyages dont il tire des ouvrages illustrés par plusieurs dessinateurs : L'homme qui fait le tour du monde, Les Correspondances de Pierre Christin, L'Etoile oubliée de Laurie Bloom, Lady Polaris, Le Tango du disparu, etc. Il commence à publier dans Pilote en 1967 et lance avec Jean-Claude Mézières la série de science-fiction Valérian. Il collabore avec Enki Bilal pour des titres devenus des classiques de la bande dessinée comme Les Phalanges de l'ordre noir ou Partie de chasse.
Avec Jacques Tardi (Rumeurs sur le Rouergue), Annie Goetzinger (La Demoiselle de la Légion d'honneur, la série policière Agence Hardy), André Juillard (Le Long Voyage deLéna) et beaucoup d'autres graphistes de talent. Président de la commission BD du Centre national du livre (2009-2012), il travaille sur de nouveaux albums et de nouveaux projets avec des jeunes dessinateurs, dont Olivier Balez. Sous le ciel d'Atacama.
Denis Deprez est né à Binche en 1966. Il entre en 1987 à Saint-Luc, école supérieure artistique, section bande dessinée, où il rencontre Thierry Van Hasselt et Vincent Fortemps. Avec eux et en compagnie de son frère Olivier, il fonde la maison d'édition Fréons qui deviendra Frémok. De 1991 à 2002, il en est une des chevilles ouvrières, oeuvrant à la chaîne de production des livres. En 1995, il sort son premier et dernier livre chez Fréon, Les Nébulaires qui est un manifeste sur le récit et la position du narrateur,160 pages en noir et blanc.
Narration hantée par des figures tutélaires allant de Goya à Samuel Beckett, passant par Yves Klein et Andy Warhol, de James Joyce à Frans Masereel. En 2003, il intègre Casterman avec l'aide de Benoît Peeters qui sera son véritable éditeur. Il y publie cinq livres. Quatre sont des adaptations : Frankenstein (Mary Shelley) et Othello (William Shakespeare) sont réalisés en solo, Les Champs d'honneur (Jean Rouaud) etMobyDick (Melville) avec l'écrivain Jean Rouaud.
Son dernier livre trace dans les grandes lignes quelques moments de la vie de Rembrandt Van Rijn. Cette biographie évidée du grand maître est à la base du divorce avec Casterman, quitté en 2008. Les chemins de la vie l'emmènent en Chine. Il publie dans la revue XXI un récit de trente pages, résultat de son expérience chinoise, et entame une réflexion sur les lieux traversés. Un projet nommé Fractures est le prolongement de ces premiers travaux sur les paysages chinois.
Un amour de Chine. Jacques Ferrandez est né en 1955 à Alger, mais revenu vivre sur le territoire métropolitain avec sa famille dès les prémisses de la guerre en Algérie. Très tôt attiré par la bande dessinée, il publie ses premiers récits courts dès 1978 dans les pages d'(À Suivre). D'autres histoires courtes cosignées sont publiées dans Métal Hurlant, suivies, en 1981, d'un premier album, L'Homme au bigos.
En 1985, il se lance en solo dans une chronique moderne du monde paysan en Provence. Deux ans plus tard, il aborde ce qui va devenir l'oeuvre majeure d'une bonne partie de sa vie d'auteur: Carnets d'Orient. Il renoue avec la Provence, en adaptant Marcel Pagnol en deux volumes publiés en 1997. L'année suivante le voit retrouver son complice Benacquista, avec qui il crée un personnage de flic obèse dans L'Outremangeur, récompensé par le prix René Goscinny au Festival d'Angoulême en 1999.
Au tournant des années 2000, il porte à nouveau ses regards vers le monde méditerranéen et relance les Carnets d'Orient en faisant cette fois le récit circonstancié de la guerre d'Algérie. Cinq volumes voient le jour à compter de La Guerre fantôme en 2002, et forment le second cycle narratif de la saga, qui s'achève en 2009 avec Terre fatale. En 2009, il adapte en bande dessinée une nouvelle d'Albert Camus, l'Hôte.
En 2002, il participe à la réalisation du catalogue de l'exposition L'Algérie à l'ombre des armes 1830-1962, présentée aux Invalides, et adapte en bande dessinée le roman de Maurice Attia Alger la noire. Cuba, père et fils.
