Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
A relire l'œuvre de Deleuze après sa mort, par une illusion rétrospective presque naturelle, ses textes se révèlent émaillés d'anticipations prophétiques...
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Résumé
A relire l'œuvre de Deleuze après sa mort, par une illusion rétrospective presque naturelle, ses textes se révèlent émaillés d'anticipations prophétiques de ce destin tragique. Lignes sombres faufilant régulièrement ses pages et leurs problèmes, les occurrences de la mort se réactivent sans cesse. La mort, ce mot, le plus concret, toujours abstraitement agencé dans l'économie d'un enchaînement ou d'un argument, toujours neutralisé par l'usage que la vie en opère. Ces occurrences nous rappellent par ce choix impossible et pourtant à l'évidence nécessaire, que le grand choix de la pensée de Deleuze (et donc pour tous), est choix délibéré (donc éclairé) de lutter contre le chaos : pensée à ce titre toujours contrainte et forcée, " misosophie " bien plus que " philosophie ", création violente de vie et non montée diaphane à un quelconque ciel des idées. Faut-il à cet égard rappeler, contre les étonnements ou interrogations de certains, que le choix de mort lorsqu'il se prend, loin d'être le triomphe de la mort sur la vie constitue la poursuite de la même vie de la pensée par d'autres moyens... Non pas Œdipe à Colone tirant le bilan négatif de sa vie, mais bien la vie toujours affirmative ne cessant de nous éclairer comme à l'accoutumée sur les ressources de résistance face à l'inacceptable.