Durant les années 1980-1990, la finance actionnariale a connu un processus de mondialisation, à la fois sous l'impulsion des États-Unis, qui poussaient à la libre circulation des capitaux, et par l'effet des technologies de l'information et de la communication. Cette mondialisation des marchés financiers a été particulièrement révélée par la rapide propagation de la crise des subprimes des États-Unis à toute la planète. Il ne faut pas pour autant en conclure que le monde de la finance serait devenu homogène. Des formes de résilience locales, nationales ou régionales se manifestent. La géographie n'a pas disparu : persistance de différents modèles de capitalisme ; tendance des gestionnaires de capitaux à privilégier les investissements dans leurs aires nationales ou régionales ; évolution différenciée des structures actionnariales dans le monde. Cet ouvrage, par sa richesse statistique et analytique, fournit des éléments sur les profondes mutations de la géographie de la finance dans la crise.