Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" L'empereur dicte des ordres à ses capitaines, le pape
adresse des bulles à la chrétienneté, et le fou écrit un
livre ", lit-on à la fin de Gaspard...
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Résumé
" L'empereur dicte des ordres à ses capitaines, le pape
adresse des bulles à la chrétienneté, et le fou écrit un
livre ", lit-on à la fin de Gaspard de la Nuit : la folie d'Aloysius Bertrand fut peut-être de consacrer sa vie à cette unique œuvre - il est mort en 1841 sans même
avoir la certitude qu'elle paraîtrait un jour. Il n'est,
pourtant, de meilleure invitation au voyage que ce
recueil de poèmes, qui dans une langue abondant
d'archaïsmes nous promène du Dijon médiéval à la
foire de Salamanque, des campagnes flamandes aux
ruelles fantastiques et gothiques du vieux Paris... On
explore la nuit et ses énigmes, on pénètre un univers
occulte, tissé de proverbes, de romances et de chroniques, et hanté des figures d'autrefois : Pierrot et Arlequin, le chevalier Melchior et les hidalgos espagnols y côtoient ondines, salamandres, sorcières du sabbat et alchimistes... Saluant en Bertrand l'inventeur d'une forme poétique nouvelle, Aragon écrivait : " Pour la première fois, le poète semble parler d'ailleurs, et longtemps je me suis demandé pourquoi. Je me suis peu à peu assuré que ce dépaysement de la voix vient du fait qu'alors l'auteur se tenait en un lieu
nouveau, étrange, étranger : il était au seuil du poème en prose, d'un poème à l'état naissant. "
"L'empereur dicte des ordres à ses capitaines, le pape adresse des bulles à la chrétienté, et le fou écrit un livre" , lit-on à la fin de Gaspard de la Nuit : la folie d'Aloysius Bertrand fut peut-être de consacrer sa vie à cette unique oeuvre - il est mort en 1841 sans même avoir la certitude qu'elle paraîtrait un jour. Il n'est, pourtant, de meilleure invitation au voyage que ce recueil de poèmes, qui dans une langue abondant d'archaïsmes nous promène du Dijon médiéval à la foire de Salamanque, des campagnes flamandes aux ruelles fantastiques et gothiques du vieux Paris... On explore la nuit et ses énigmes, on pénètre un univers occulte, tissé de proverbes, de romances et de chroniques, et hanté des figures d'autrefois : Pierrot et Arlequin, le chevalier Melchior et les hidalgos espagnols y côtoient ondines, salamandres, sorcières du sabbat et alchimistes... Saluant en Bertrand l'inventeur d'une forme poétique nouvelle, Aragon écrivait : "Pour la première fois, le poète semble parler d'ailleurs, et longtemps je me suis demandé pourquoi. Je me suis peu à peu assuré que ce dépaysement de la voix vient du fait qu'alors l'auteur se tenait en un lieu nouveau, étrange, étranger : il était au seuil du poème en prose, d'un poème à l'état naissant".