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Cela commence par un enterrement. Cela finit par un enterrement. Entre les deux, le mort raconte sa vie. Et quel enchantement ! Des années 1970 à nos jours, toute son entreprise va précisément consister à esquiver la vie et ses contraintes. Et ce jeune, puis moins jeune, puis vieux fils de famille va de maison en maison, de campagne en ville et d'une ville dans une autre ville, véritable gitan de luxe qui promènera à travers la France sa grande intelligence offusquée par la vulgarité des temps.
Marien Defalvard sert une prose d'une puissance et d'une intensité rares. Un premier roman saturé de références mais incroyablement singulier, aux trouvailles stylistiques éclatantes.
Un talent en devenir, venu de loin !
Marien Defalvard est intelligent, on le sent. Il a un certain talent d'écriture, effectivement. Cependant, je pense qu'il faut laisser le génie vieillir un peu, à l'instar d'une bonne bouteille de vin. Laissons-le vivre quelques années, éprouver la vie et au prochain opus, je pense que cet auteur refera parler de lui et remportera l'adhésion totale des lecteurs. En attendant, ce roman nous donne quelques intonations proustiennes en décalage avec ce que l'on a l'habitude de lire à notre époque ; et c'est ce qui fait qu'il est nécessaire de lire Du temps qu'on existait.