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Le travail de Lephilipponnat semble résulter d'une sorte de précipitation de la maturité en même temps que d'une exacerbation de la lucidité. On semble parfois même être confronté à l'oxymore d'une lucidité hallucinée qui permet à l'artiste de voir au travers des corps qu'elle peint avec vigueur et force, de faire en sorte que l'agencement même des lignes qui composent ces corps en expriment les violents états émotionnels.
Ces corps, elle les saisit dans leurs fièvres, leurs passions, leurs convulsions ou leurs décrépitudes. Il s'agit souvent, plus spécifiquement peut-être dans ses dessins, d'une saisie violente et torturée. L'artiste semble chercher à capturer la structure de l'être, son ossature, son squelette, son décharnement. Elle donne aussi, me semble-t-il, sa faille. Elle semble vouloir aller jusqu'à l'os mais en même temps jusqu'à l'âme.
Il y a quelque chose qui crie dans ce dessin, quelque chose qui hurle et qui vous étreint violemment. Quelque chose qui vous secoue aussi. (Denys-Louis Colaux)