Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
Sur la ligne de front du Donbass, la guerre s'est installée depuis quatre ans et plus grand monde ne se souvient comment elle a commencé. L'héroïsme...
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Livré chez vous entre le 10 décembre et le 12 décembre
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Résumé
Sur la ligne de front du Donbass, la guerre s'est installée depuis quatre ans et plus grand monde ne se souvient comment elle a commencé. L'héroïsme et les grands principes ont depuis longtemps cédé la place à la routine du conflit. Mais quand des enfants sont assassinés sauvagement même le colonel Henrik Kavadze, l'impassible chef de la police locale, perd son flegme.
Un roman policier qui a tout d'un excellent reportage
Le Donbass, bassin minier qui forme la partie Est de l’Ukraine, est depuis 2014 le théâtre d’une guerre entre le régime ukrainien pro-européen et les séparatistes russophones soutenus par Poutine. Dans la petite ville de Vdiïvka, en plein sur la ligne de front, la vie continue tant bien que mal, sous les tirs d’obus et de roquettes qui détruisent et tuent chaque jour un peu plus. La corruption et les trafics en tous genres ne semblent que mieux s’en porter, dans l’indifférence générale. Pourtant, lorsqu’un enfant est retrouvé assassiné, le chef de la police Henrik Kavadze
sort soudain de sa torpeur pour se lancer dans une enquête dont il est loin de soupçonner les liens avec son passé de vétéran d’Afghanistan.
Au-delà du polar, en l’occurrence addictif et bien ficelé, ce sont les connaissances et l’expérience du reporter de terrain et du journaliste spécialiste de la zone qui donnent tout son relief à ce livre : Benoît Vitkine excelle à dessiner et à rendre intelligible l’intriqué contexte géo-politique de son histoire, mais aussi à restituer le climat si particulier de cette ville sinistrée, qui cumule la grisaille et la misère héritées des années soviétiques à la tension et aux dangers d’un conflit armé dont tous ont oublié les troubles raisons. Plongé dans ces lieux comme s’il y était, le lecteur y part à la rencontre de personnages plus vrais que nature, qui tous crèvent les pages et donnent le frisson : petites gens résignées à la peur et à la misère, hommes tués avant l’âge par la violence, les trafics et l’alcool, femmes acculées à la prostitution ou trop souvent laissées veuves sans ressources, fonctionnaires corrompus et voyous de tout poil, tous tentent de survivre avec les moyens du bord et une absence totale d’horizon. A la souffrance des civils s’ajoute celle des militaires, dont beaucoup ont connu le bourbier afghan et, quand ils en sont revenus, traînent leur traumatisme jusqu’à la folie. Le chaos règne autant dans les têtes que dans les rues dévastées…
Impressionnant de précision et de véracité, ce livre qui se lit avec la facilité addictive du roman policier est avant tout un excellent reportage empli d’images fortes et inoubliables, une galerie de portraits représentatifs d’une population martyrisée oubliée par l’opinion publique internationale, et une manière aussi plaisante qu’instructive de comprendre le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Coup de coeur.
Un roman policier qui a tout d'un excellent reportage
Le Donbass, bassin minier qui forme la partie Est de l’Ukraine, est depuis 2014 le théâtre d’une guerre entre le régime ukrainien pro-européen et les séparatistes russophones soutenus par Poutine. Dans la petite ville de Vdiïvka, en plein sur la ligne de front, la vie continue tant bien que mal, sous les tirs d’obus et de roquettes qui détruisent et tuent chaque jour un peu plus. La corruption et les trafics en tous genres ne semblent que mieux s’en porter, dans l’indifférence générale. Pourtant, lorsqu’un enfant est retrouvé assassiné, le chef de la police Henrik Kavadze sort soudain de sa torpeur pour se lancer dans une enquête dont il est loin de soupçonner les liens avec son passé de vétéran d’Afghanistan.
Au-delà du polar, en l’occurrence addictif et bien ficelé, ce sont les connaissances et l’expérience du reporter de terrain et du journaliste spécialiste de la zone qui donnent tout son relief à ce livre : Benoît Vitkine excelle à dessiner et à rendre intelligible l’intriqué contexte géo-politique de son histoire, mais aussi à restituer le climat si particulier de cette ville sinistrée, qui cumule la grisaille et la misère héritées des années soviétiques à la tension et aux dangers d’un conflit armé dont tous ont oublié les troubles raisons. Plongé dans ces lieux comme s’il y était, le lecteur y part à la rencontre de personnages plus vrais que nature, qui tous crèvent les pages et donnent le frisson : petites gens résignées à la peur et à la misère, hommes tués avant l’âge par la violence, les trafics et l’alcool, femmes acculées à la prostitution ou trop souvent laissées veuves sans ressources, fonctionnaires corrompus et voyous de tout poil, tous tentent de survivre avec les moyens du bord et une absence totale d’horizon. A la souffrance des civils s’ajoute celle des militaires, dont beaucoup ont connu le bourbier afghan et, quand ils en sont revenus, traînent leur traumatisme jusqu’à la folie. Le chaos règne autant dans les têtes que dans les rues dévastées…
Impressionnant de précision et de véracité, ce livre qui se lit avec la facilité addictive du roman policier est avant tout un excellent reportage empli d’images fortes et inoubliables, une galerie de portraits représentatifs d’une population martyrisée oubliée par l’opinion publique internationale, et une manière aussi plaisante qu’instructive de comprendre le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Coup de coeur.