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Conduite par Malick Diop, la R4 blanche descendait lentement l'avenue Bourguiba, et s'enfonça bientôt, après un court arrêt à un feu rouge, à l'intérieur de la Sicap Baobab. A côté de Malick Diop était assis Madaour Sène dont les pensées, très lointaines, n'avaient plus pour cible que le fameux sorcier de la Casamance, Ousmane Diawara, et, bien qu'il ne le voulût, Salimata Fall qui commençait, petit à petit, tant moralement que spirituellement, à s'éloigner de lui.
Car pour belle et politiquement engagée que fût Salimata Fall, et même si Madaour Sène l'aimait, il concevait mal l'attitude du Parti qui tenait - certainement de façon absolue ! - à ce qu'entre la fille et lui, naquît une union basée sur l'abondance de pratiques communes. Il souhaitait fermement que Salimata Fall fût beaucoup plus sa confidente, son amour et son amie, que sa camarade de lutte. Mais comme pratiquement cela lui semblait difficile, voire impossible, il ne se faisait plus d'illusions, se disait qu'il aurait mieux agi en rejetant les avances que l'autre jour, sur le banc de la place de l'indépendance, la fille lui avait faites, au nom du Parti Populaire Clandestin pour qui leur union était positive...