En cours de chargement...
Deux soeurs qui n'ont jamais quitté le domicile familial et leur frère philosophe, ancien pensionnaire en psychiatrie et obnubilé par les plus infimes détails, se retrouvent le temps d'un déjeuner. D'anciens souvenirs émergent au fil d'attaques vengeresses, de jalousies dissimulées et de profiteroles dégluties. S'inspirant de la figure de Ludwig Wittgenstein, entre folie et génie, Bernhard aboutit sans doute à l'une de ses oeuvres les plus violentes.
Que l'on y parle des Symphonies de Beethoven, de porcelaine brisée ou de viandes en sauce, l'excès frôle la jubilation et la virulence hargneuse ne faiblit jamais.
Déjeuner chez Wittgenstein
Deux sœurs préparent le retour de leur frère d’un séjour en hôpital psychiatrique autour d’ un énième repas dominical sur fond de réconciliation. On attend avec impatience l’arrivée du frère, et place aux agapes, entrée, plat… et profiteroles. La langue est compressée, d’une efficacité théâtrale redoutable et comme à son habitude et il en ressortira quelques vérités et partis pris chers à l’auteur. Les névroses familiales resurgissent aussitôt et le contexte est idéal pour que tout y passe : le milieu artistique, la musique classique, la cuisine… mais surtout l’hypocrisie de ses contemporains. Je ne sais pas vraiment quel était le lien entre Thomas Bernhard et Ludwig Wittgenstein mais en en faisant le protagoniste de sa pièce, on retrouve en substance les idées du « Tractatus » dont l’auteur s’est souvent imprégné. Peut-être pas la pièce de Bernhard à découvrir en priorité, les idées s'annoncent et s'enchaînent de façon parfois confuse.