"Les femmes, c'est mon métier, elles sont belles quand elles sont dans leur vérité. Exactement dans la coïncidence de leurs corps et des années, cela s'appelle la vérité. Personne leur a jamais dit ça. Un truc aussi simple que ça, la vérité. Elles sont prêtes à gober tout le reste mais pas ça."
Monika travaille dans l'institut de beauté d'une ville fade et sans relief : "Ici c'est la même saison tiède et grise qui traverse l'an de janvier à décembre, la même saison indifférente."
Elle qui a grandi en Pologne, dans la ferme familiale, en compagnie de sa soeur aînée, son
modèle avant tout, n'aime rien tant que ces étés écrasants de soleil et de chaleur. " Else et moi on les attendait les moments jaunes comme un temps fort de l'année, quand ils arrivaient on faisait corps avec eux."
Une enfance, où les sens et les corps n'étaient pas occultés. Des adultes, êtres de sang et de chair, à la sensualité énigmatique aux yeux des deux soeurs, fascinées par le mystère entourant la chambre des parents...
Monika est devenue - à son corps défendant -, confidente des femmes qui poussent la porte de son Salon. Dans le calme des cabines de soins, elle est la dépositaire de leurs récits et parfois de leurs secrets.
La femme du boucher, Alix, Grâce, Ludmilla et Adèle (poignante octogénaire qui pendant l'Occupation s'éprit d'un soldat allemand), se dévoilent. Ce qu'elles taisent, Monika le comprend de l'observation de leur corps.
"Je ne suis pas leur amie et pourtant. Je rentre chez moi le soir avec leurs histoires. Je ne pense à rien, je n'oublie rien non plus. Elles le savent, ça leur plaît comme je suis avec elles. Ça leur plaît que je ne dise rien. Elles croient que je sais des choses qu'elles-mêmes ignorent."
Sans artifice et avec une grande justesse, Fabienne Jacob s'élève contre les diktats et les canons de beauté contemporains. Une mise à nu de ses personnages nécessaire et fine.
Un roman comme un subtil blason du corps et du cœur féminin.
Corps
" Les femmes, c'est mon métier, elles sont belles quand elles sont dans leur vérité. Exactement dans la coïncidence de leurs corps et des années, cela s'appelle la vérité. Personne leur a jamais dit ça. Un truc aussi simple que ça, la vérité. Elles sont prêtes à gober tout le reste mais pas ça."
Monika travaille dans l'institut de beauté d'une ville fade et sans relief : " Ici c'est la même saison tiède et grise qui traverse l'an de janvier à décembre, la même saison indifférente."
Elle qui a grandi en Pologne, dans la ferme familiale, en compagnie de sa soeur aînée, son modèle avant tout, n'aime rien tant que ces étés écrasants de soleil et de chaleur. " Else et moi on les attendait les moments jaunes comme un temps fort de l'année, quand ils arrivaient on faisait corps avec eux."
Une enfance, où les sens et les corps n'étaient pas occultés. Des adultes, êtres de sang et de chair, à la sensualité énigmatique aux yeux des deux soeurs, fascinées par le mystère entourant la chambre des parents ...
Monika est devenue - à son corps défendant -, confidente des femmes qui poussent la porte de son Salon. Dans le calme des cabines de soins, elle est la dépositaire de leurs récits et parfois de leurs secrets.
La femme du boucher, Alix, Grâce, Ludmilla et Adèle (poignante octogénaire qui pendant l'Occupation s'éprit d'un soldat allemand) se dévoilent. Ce qu'elles taisent, Monika le comprend de l'observation de leur corps.
" Je ne suis pas leur amie et pourtant. Je rentre chez moi le soir avec leurs histoires. Je ne pense à rien, je n'oublie rien non plus. Elles le savent, ça leur plaît comme je suis avec elles. Ça leur plaît que je ne dise rien. Elles croient que je sais des choses qu'elles-mêmes ignorent."
Sans artifice et avec une grande justesse, Fabienne Jacob s'élève contre les diktats et les canons de beauté contemporains. Une mise à nu de ses personnages nécessaire et fine.
Un roman comme un subtil blason du corps et du cœur féminin.