Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
« Platon, le mythe de la caverne. Des prisonniers qui ne verront jamais de la réalité que des ombres d’humains projetées sur la paroi de la grotte...
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« Platon, le mythe de la caverne. Des prisonniers qui ne verront jamais de la réalité que des ombres d’humains projetées sur la paroi de la grotte où ils sont enchaînés. Dans le souterrain les enfants n’ont vu de l’extérieur que les images tombées du ciel qui leur parvenaient par le câble de l’antenne.
Le mythe a traversé vingt-quatre siècles avant de s’incarner dans cette petite ville d’Autriche avec la complicité d’un ingénieur en béton et celle involontaire de l’Écossais John Baird qui inventa le premier téléviseur en 1926.
R. J.
Claustria est le roman de cette incarnation. »
Un récit fictif plus vrai que nature, inspiré d'un fait divers inimaginable.
Un père despotique et abusif qui a un rêve. Pour ce faire, il séquestre sa propre fille dans un bunker aménagé sous sa maison afin de créer avec elle une nouvelle famille. 24 ans d'enfermement, de cauchemars et aussi de petits bonheurs.
On nous explique dès le début que Claustria est un roman sans aucun rapport avec une quelconque réalité et pourtant cette histoire fait bel et bien écho à l’affaire Fritzl. Du coup, j’ai été troublé tout au long du livre et à chaque nouvelle horreur lue, je me suis demandé si c’était une invention de l’auteur ou le compte-rendu d’une réalité atroce. Un malaise qui ne me quittera jamais complètement et qui sera encore accentué par le fait que Jauffret se met en scène lui-même dans les pages de son livre. En tout cas c’est une lecture difficile qui ne peut laisser
personne indifférent. L’écrivain nous décrit un monstre inhumain inconscient du mal qu’il peut faire aux autres. Un homme violent obnubilé par son image. Il s’attarde aussi sur l’avocat qui ne s’intéresse qu’au prestige que lui apporte un tel client. Quant à l’épouse de ce bourreau malfaisant, elle est totalement sous la coupe de son ignoble mari et on se demande comment elle a pu à ce point se convaincre que rien d’anormal ne se passait sous son toit. Bref, une galerie de personnages sordides, tous plus abjectes les uns que les autres. Ensuite l’écrivain s’attarde sur le calvaire des habitants de la cave et sur leurs stratégies pour ne pas sombrer dans la folie et le désespoir. Sans doute les plus belles pages. Réalité ou fiction, ce roman dérangeant a été pour moi un choc sévère et une preuve de plus de la noirceur de la nature humaine.
L'éditeur en parle
Chaque roman de Régis Jauffret est un événement. La critique littéraire le soutient depuis son premier roman. Prix Décembre (Univers, univers), Prix Femina (Asiles de fous), Prix France-Culture/Télérama (Microfictions) : trois grands prix littéraires ont salué son talent. Après Sévère, le nouveau roman de Régis Jauffret prend appui sur l’un des faits divers les plus inouïs de ces dix dernières années.
À propos de l'auteur
Biographie de Régis Jauffret
Né en 1955, Régis Jauffret est l’auteur de nombreux romans, dont Clémence Picot, Univers, univers (Verticales), Asiles de fous, Microfictions, Lacrimosa (Gallimard), Sévère, Tibère et Marjorie (Seuil).
Un récit fictif plus vrai que nature, inspiré d'un fait divers inimaginable.
Un père despotique et abusif qui a un rêve. Pour ce faire, il séquestre sa propre fille dans un bunker aménagé sous sa maison afin de créer avec elle une nouvelle famille. 24 ans d'enfermement, de cauchemars et aussi de petits bonheurs.