Cimetière fantôme - Thessalonique - Grand Format

Annette Becker

(Auteur)

,

Kateřina Králová

(Auteur)

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En 1942, les Allemands exproprient le cimetière juif de Thessalonique, alors le plus important d'Europe. Les pierres tombales seront utilisées comme... Lire la suite
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Résumé

En 1942, les Allemands exproprient le cimetière juif de Thessalonique, alors le plus important d'Europe. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction dans la ville, par les Allemands puis par les Grecs. Le photographe Martin Barzilai est parti à la recherche de ces fragments de tombes disséminés en menant l'enquête autour de cette mémoire fantôme. A la suite de la Reconquista, Isabelle la Catholique expulse les juifs d'Espagne en 1492.
Ils sont accueillis dans l'Empire ottoman, en particulier dans les Balkans et à Salonique. Ils représentent, au xviie siècle, la moitié de la population et, jusque dans les années 1920, sont majoritaires face aux communautés grecque et turque. Dans ce contexte, les juifs de Salonique conservent leur langue : le judéo-espagnol ou ladino. Le cimetière juif de Thessalonique est alors le plus important d'Europe.
On estime qu'il contenait environ 300 000 tombes. Une grande partie des inscriptions en caractères hébraïques sur ces stèles ont un sens en ladino et non en hébreu, ce qui les rend difficilement déchiffrables de nos jours. En 1942, alors qu'ils tiennent la ville depuis un an, les Allemands exproprient le cimetière en échange de la libération de 6 000 travailleurs prisonniers juifs, contraints aux travaux forcés.
Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction, par les Allemands puis par les Grecs, notamment pour l'enceinte de la nouvelle gare ferroviaire et dans un grand nombre d'autres chantiers. Aujourd'hui, on les retrouve à travers toute la ville et au-delà. A cet effacement culturel, s'ajoute la destruction physique de la communauté. En effet, c'est à partir de février 1943, que furent appliquées les lois de Nuremberg imposant le port de l'étoile jaune et les restrictions de circulation.
Les déportations eurent lieu entre mars et août 1943. Environ 54 000 juifs de Thessalonique furent exterminés, soit 96% de la population juive de la ville. Seule la communauté polonaise connut un taux d'extermination plus important. La plupart des juifs saloniciens furent gazés dans le camp d'Auschwitz Birkenau. Le photographe Martin Barzilai s'est rendu à plusieurs reprises à Thessalonique depuis 2018, à la recherche de ces fragments de tombes disséminés dans la ville, de ce qui a été rendu invisible, ces traces qui ont résisté au temps.
De cette enquête il en a aussi tiré un journal et des entretiens avec des personnes concernées par cette mémoire fantôme. Deux historiennes interviennent en contrepoint pour éclairer cette histoire : Katerina Králová et Annette Becker. Quelles sont les traces de ce passé dans la ville et dans les mémoires ? Comment se manifeste cette présence fantomatique qui articule, dans un même lieu, présence et disparition ? Comment est-elle perçue par les habitants ?

Caractéristiques

  • Date de parution
    19/10/2023
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-35428-203-5
  • EAN
    9782354282035
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Relié
  • Nb. de pages
    202 pages
  • Poids
    0.62 Kg
  • Dimensions
    17,2 cm × 23,2 cm × 2,2 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Martin Barzilai

Martin Barzilai est né à Montevideo (Uruguay) en 1971. Diplômé de l'Ecole nationale supérieure Louis Lumière à Paris, il s'intéresse d'abord aux problématiques politiques et sociales de son continent d'origine. Il a également travaillé sur ces thèmes en Grèce, en France, en Tunisie et en Israël/Palestine. Entre 2010 et 2015, il collabore avec la coopérative Sub. coop (Argentine) avec laquelle il réalise le projet Huis Clos (exposé entre autre au Getty Center de Los Angeles).
En 2017, il publie l'ouvrage Refuzniks aux éditions Libertalia, soutenu par Amnesty International, résultat d'un travail de longue haleine au sujet des personnes refusant de servir dans l'armée d'Israël. Katerina Králová, historienne tchèque spécialiste des Balkans et de l'Europe centrale, notamment de la communauté juive dans la Grèce après-guerre et de la reconnaissance et commémoration de son histoire.
Annette Becker, historienne, professeure émérite à l'université de Paris-Nanterre, vice-présidente du Centre international de recherche de l'Historial de la Grande Guerre, spécialiste des guerres et génocices du XXe siècle. Chez Créaphis, elle a co-dirigé avec Octave Debary Montrer les violences extrêmes, 2012, et a publié L'immontrable. Guerres et violences dans l'art et la littérature, 2021 ; un livre collectif a paru aussi chez Créaphis Faire l'histoire des violences en guerre.
Annette Becker, un engagement (2021).

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