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Chronique d'une injustice avalisée au Tchad est un récit de faits réels vécus. C'est la mise à nu de la violation des textes légaux et réglementaires par les pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif : l'instrumentalisation de la justice par les autorités pour atteindre leurs objectifs. L'auteur relate ici l'arbitraire utilisé par le ministère de l'Assainissement Public et de la Promotion de la Bonne Gouvernance pour humilier, arnaquer et limoger les cadres intègres non militants du parti au pouvoir.
Il relate en filigrane la complicité passive de certains responsables qui refusent de s'assumer par peur de perdre leur poste, quand bien même ils avaient formellement instruit leurs collaborateurs. Il fait enfin savoir comment les procédures administratives élémentaires sont foulées au pied par l'Assemblée Nationale pour traiter un dossier aussi sensible que celui du personnel. Dinanko Ngomibé, chrétien de son Etat, n'appartenant à aucun parti politique et dont la conviction est de servir loyalement son pays, est victime d'avoir été honnête et intègre.
Il est d'abord accusé de détournement de deniers publics et écroué à la prison d'Amsinéné. Libéré pour délit non constitué il sera promu Directeur du Budget de l'Assemblée nationale d'où il sera limogé semble-t-il pour insubordination. Dans un cas comme dans l'autre, Dinanko doit libérer le poste de responsabilité pour un militant du parti majoritaire. Le verdict du juge est révélateur.
