Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Je dis comment c'est maintenant et je voudrais que ça soit dit sur scène. Maintenant il y a du sang, tu comprends. Maintenant, il y a du sang. Mais...
Lire la suite
17,50 €
Neuf
Actuellement indisponible
Résumé
Je dis comment c'est maintenant et je voudrais que ça soit dit sur scène. Maintenant il y a du sang, tu comprends. Maintenant, il y a du sang. Mais c'est un langage qu'on ne peut pas comprendre, parce que personne ne l'a jamais fait avant. Ceux qui essayaient avant voulaient seulement être aimés. Mais moi, j'enlève mon manteau maintenant, j'enlève tout maintenant et je suis nu... c'est un langage nu, qu'est-ce qu'ils vont faire avec ça ? Le titre est à lui seul tout un programme. Par Personkrets 3 :1, l'administration de la ville de Stockholm désigne ceux qui vivent dans la marge. Dans la pièce alcooliques, drogués, prostitués, psychotiques, SDF et chômeurs peuplent Sergelstorg, une place du centre de Stockholm, dont la matière première est le béton. Lars Norén a quitté l'univers clos des explosions familiales, le champ de bataille des couples de la tradition strindbergienne pour celui des marginaux. La pièce est un long fleuve de républiques et d'actions qui pourrait, semble-t-il, s'arrêter à tout instant mais qui forme en fait un univers micro-dramatique minutieusement construit, sous-tendu par une ironie constant et des critiques cinglantes. C'est une grande fresque dont la durée - variable selon les mises en scène - est une donnée importante. Description intense de ceux qui s'inquiètent chaque jour de leur survie, elle provoque chez le lecteur/spectateur " la pitié et la terreur " dont parlait déjà Aristote : " Quand nous présumons que nous pourrions aussi en être victimes, ou quelqu'un des nôtres, et que le danger paraît si proche de nous ", on s'identifie et éprouve alors de la compassion. Cette pièce qui semble à des années-lumière de la dramaturgie classique provoque pourtant les mêmes effets.