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Qu'est-ce que "Ça", si ce n'est un monument de la littérature d'épouvante, une effroyable trilogie mettant en scène un clown tueur, dévoreur d'enfants et dont la légende urbaine perdure encore dans nos mémoires, terriblement bien mise en œuvre par les talents littéraires de Stephen King ? Une plongée psychologique et philosophique dans l'horreur, à décrypter, loin de la première histoire trop souvent simpliste à laquelle nous arrivons parfois malgré nous...
Dans le premier tome de la trilogie, "Ça", il est question d'une ambiance déjà pesante qui se met en place, celle d'un
décor morbide au sein de Derry, une apocalyptique ville dans le Maine, dans laquelle, pour rien au monde, nous ne mettrions les pieds ! Le mythe est présent dès le début sous la forme du clown tueur et dévoreur d'enfants, qui évoluera par la suite en des formes de plus en plus obscures, complexes et de plus en plus étranges... C'est donc cette première image, celle du clown habitant dans les égouts, pour ne pas dire les catacombes de la ville hantée, qui restera dans nos mémoires et sur les couvertures des ouvrages de la série de King !
"Ça", c'est aussi et évidemment, comme King nous le promet si bien, un roman effrayant, puisque les enfants, ces sept héros emblématiques de l'histoire, courageux, un peu fous et révoltés contre le mal, l'injustice, l'indifférence des adultes, voient Ça d'après leur propre peur. Le lépreux sous le porche, la momie qui marche sur la glace, le sang dans le lavabo, les enfants morts du château d'eau, les photos qui s'animent, le loup-garou qui poursuit les petits garçons dans les rues désertes, l'oiseau-roc dans la cheminée... Cette peur, ce n'est rien d'autre qu'une emblématique métaphore, puisque Ça prend la forme de ce qui leur fait le plus peur, dans la limite de ce que le cerveau humain peut concevoir. Mais l'horreur elle-même, brute et innommable, ce Ça dépasse l'entendement !
King n'a jamais oublié nos peurs d'enfants
« Ça » à marqué d'une profonde terreur plusieurs générations.
S'il m'a particulièrement marquée, c'est que c'est à l'âge de 10 ans que je décidai de le lire. (Pris discrètement dans la bibliothèque de mes parents)
A la lumière de ma lampe de chevet, je réalisai assez vite mon erreur...
Pour n'en reprendre la lecture que 3 ou 4 ans plus tard. La lecture n'en fût pas moins terrifiante à l'époque... Beaucoup ne savent pas pourquoi ils ont peur des clowns.
Moi je sais.