En cours de chargement...
Universitaire fraîchement retraité, alcoolique et divorcé, Jean Roscoff ne comprend plus son époque - et elle le lui rend bien. A 65 ans, celui qui se décrit comme un " vieux soiffard guignolesque " est revenu de toutes ses illusions, sauf peut-être celle d'avoir été des bons combats, dans les années 1980, lorsqu'il battait le pavé aux côtés de SOS Racisme. Pour se remettre en selle, Roscoff se lance dans l'écriture du Voyant d'Etampes, un essai sur un poète américain méconnu, mort accidentellement au début des années 1960.
A priori, pas de quoi déchaîner la critique. Mais si son sujet était piégé ? A travers la chute d'un intellectuel devenu la cible d'une chasse aux sorcières, Abel Quentin livre une satire jubilatoire de notre époque et de son goût immodéré pour les bûchers médiatiques.
Satire au vitriol
Satire du milieu universitaire et de la société française, ce roman est autant drôle que tragique, portrait d'un homme caricaturant une génération dépassée par la vague woke qui traverse le pays et le monde. Sans prendre parti, Abel Quentin glose sur ce phénomène et ironise sur l’extrémisme des deux pôles, créant un anti-héros touchant mais rendu insupportable par son inertie et son côté lunaire (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/04/25/le-voyant-detampes-abel-quentin/)