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« J'allais conjurer le sort, le mauvais oil qui me collait le train depuis près de trente ans. Le Voyant d'Étampes serait ma renaissance et le premier jour de ma nouvelle vie. J'allais recaver une dernière fois, me refaire sur un registre plus confidentiel, mais moins dangereux. » Universitaire alcoolique et fraîchement retraité, Jean Roscoff se lance dans l'écriture d'un livre pour se remettre en selle : Le voyant d'Étampes, essai sur un poète américain méconnu qui se tua au volant dans l'Essonne, au début des années 60.
A priori, pas de quoi déchaîner la critique. Mais si son sujet était piégé ? Abel Quentin raconte la chute d'un anti-héros romantique et cynique, à l'ère des réseaux sociaux et des dérives identitaires. Et dresse, avec un humour délicieusement acide, le portrait d'une génération.
Satire au vitriol
Satire du milieu universitaire et de la société française, ce roman est autant drôle que tragique, portrait d'un homme caricaturant une génération dépassée par la vague woke qui traverse le pays et le monde. Sans prendre parti, Abel Quentin glose sur ce phénomène et ironise sur l’extrémisme des deux pôles, créant un anti-héros touchant mais rendu insupportable par son inertie et son côté lunaire (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/04/25/le-voyant-detampes-abel-quentin/)