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Ironique
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XXe siècle
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France
La relecture de ce roman m’a permis de découvrir un livre plutôt Rock N’Roll sur les désillusions d’un cadre informaticien qui porte un regard terriblement amer sur la société occidentale de la fin du XXème siècle. Houellebecq amène le lecteur à vivre et partager la désillusion d’un homme sur le monde qui l’entoure.
Nous ne connaissons pas le nom du narrateur qui apparaît dénué de sympathie. Le regard qu’il porte sur les hommes est froid, sans compromis, comme peut l’être le regard d’un anthropologue.
Le rythme de la narration est rapide, efficace avec des phrases
courtes. Houellebecq ne cesse de s’interroger sur le plaisir et la poursuite des faux semblants de la vie moderne et l’absence d’idéal engendré par la société de consommation. Le narrateur observe ses contemporains dans leur lutte en quête d’amour, de beauté.
Le cynisme du narrateur est à la fois brutal et empreint de vérité. La théorie du capitalisme appliquée au sexe n’est pas révolutionnaire mais ce roman ne laisse pas indifférent et se révèle être un excellent document sociologique d’un monde en pleine carence affective.
Aux vaincus de la libération sexuelle
A travers les yeux d'un trentenaire désabusé qui joue le jeu social avec le minimum de conviction, Michel Houellebecq nous dépeint une société dominée par l'individualisme et l'amertume.
Dès ce premier roman, Houellebecq impose son style entre humour noir, références scientifiques et analyse sociologique.
Un roman de la frustration sexuelle aussi avec une scène de boîte de nuit anthologique.