J’avais beaucoup aimé, de cet auteur, Les derniers jours de Stefan Zweig, il y a deux ou trois ans… J’ai été attirée par ce roman d’apprentissage qui décrit le parcours d’un jeune garçon qui vit à la campagne aux environs de Phoenix, en Arizona, en 1962, le lieu et l’époque me convenaient bien !
Cependant, dès le début, je n’ai pas accroché, la distance établie par l’auteur avec son jeune personnage m’ayant interdit toute empathie, malgré ce qu’il doit subir de la part de son père. De plus, un manque de rythme dans le roman, de longs monologues de personnages
secondaires dont on se demandent ce qu’ils viennent faire là, m’ont découragée et ôté toute envie de dépasser la première moitié. Tant pis, je pense que cet auteur est plus à l’aise dans le domaine biographique et que ce sera là que je le retrouverai !
Un auteur à découvrir!
Arizona, années 60 : nous suivons Scott, un adolescent mal dans sa peau. Fils unique, il est très proche de sa mère, leur relation est fusionnelle. Mais avec son père, c'est le conflit permanent : il est violent, blessé autant physiquement que psychologiquement par la guerre de Corée. Sans emploi, il passe ses journées à la maison à ressasser ses souvenirs pendant que la mère travaille de nuit à l'Hôpital. Elle est indulgente mais Scott ne le supporte plus et le menace un jour avec une arme.
Tout au long du roman, on est partagé entre l'immense bonheur et l'amour inconditionnel qu'il ressent pour sa mère et la souffrance dans ses relations avec son père. Mais un évènement va chambouler sa vie et celle de son père.
Dès le début de l'histoire, la tension est à son comble et j'ai tout de suite retrouvé le style de Laurent Seksik qui m'avait plu dans " Les derniers jours de Stefan Zweig" : il peint très bien les sentiments.
On passe un bon moment, c'est un roman dépaysant mais surtout émouvant et d'une profonde mélancolie.