Pour une philosophie du troisième millénaire

Ma carrière a fait de moi un artisan de la mondialisation. Elle m’a permis de prendre contact avec les différents acteurs de cette grande action. J’ai été le témoin de la fin de l’Union soviétique, comme du début de l’essor chinois. J’ai également pu mesurer l’ébranlement que la pression croissante que le libre-échange mondial inflige à nos habitudes, à nos autorités, à nos certitudes. Ma culture philosophique ne m’a apporté aucune lumière sur ces grands événements, pourtant bien dignes de considération.
Je reste convaincu du pouvoir que possède l’intelligence à déchiffrer la réalité, d’où cet essai. La philosophie du troisième millénaire doit se donner les moyens de comprendre la dimension cosmique de l’habitation humaine que le dérèglement climatique a mis en pleine lumière. Cette dimension cosmique fait sortir le problème du bien de l’intimité de la conscience auquel il était confiné. Le piétisme cède la place à une réflexion sur l’expansion économique mondiale, et sur les moyens de parvenir à une paix perpétuelle.