Jean Léo Léonard est professeur des Universités en linguistique générale, typologie linguistique et diversité des langues à l'Université Paris-Sorbonne, depuis 2014, où il mène des recherches en dialectologie générale et appliquée, aussi bien sur les langues et dialectes du domaine roman - notamment d'oïl - que sur un large éventail de langues du monde, en Europe, Eurasie, et les Amériques. De 2014 à 2018, il a co-dirigé avec Didier Demolin une opération au sein de l'axe 1 du Labex EFL sur la théorie de la complexité (les 'systèmes complexes') et la diversité dialectale dans les langues du monde.
Il est co-responsable avec Alain Kihm (CNRS, Paris-Diderot) de l'opération EM2 'Elicitations croisées' du Labex EFL, qui invite régulièrement des instituteurs bilingues et des élèves des écoles ou des étudiants autochtones universitaires bilingues à produire des textes et des propositions pédagogiques autonomes en langues indigènes d'Amérique latine, valorisées sur le site axe7.labex-efl.org/taxonomy/term/12, en partenariat avec des chercheurs mexicains (Karla Janié Avilés Gonzalez, Labex EFL) et italiens (Fabio Pettirino, Biella ; Maurizio Gnerre, Università l'Orientale, Naples).
Outre cet engagement envers les langues en danger, il a dirigé des projets internationaux sur la géolinguistique et la modélisation morphonologique des langues de Méso-Amérique (langues mayas, otomangues, isolat huave : projet MAmP, IUF 2009-2014) et du Caucase (projet IDEX Emergence, 2017-2018)), ainsi que sur les dynamiques (géo)linguistiques du point de vue de la théorie de la complexité, dans les langues numiques (auto-aztécan) et les langues fenniques (projet franco-estonien Parrot 2017-18), en partenariat avec l'Institut de Chimie et de Biophysique de Tallinn (National Institute of Chemical Physics and Biophysics | KBFI).
Outre ses recherches sur la typologie des langues du monde, il contribue à construire avec Giovanni Agresti (Université de Bordeaux 3) la Linguistique du Développement Social (LDS) qui, fidèle aux enseignements interdisciplinaires de Robert Laffont, envisage le travail du linguiste à travers la convergence entre linguistique générale, descriptive et formelle, anthropologie culturelle, géohistoire et épistémologie.
Il est membre titulaire du STIH (Sorbonne Université) et membre associé du Laboratoire de Phonétique et de Phonologie (Sorbonne-Nouvelle). ---- Annie Rialland est Directeur de Recherche émérite au CNRS. Depuis le début de sa carrière, son approche scientifique a associé perspectives phonétiques et phonologiques (phonologie autosegmentale, en particulier). Ses principaux domaines d'expertise sont la phonétique, la phonologie et les langues africaines.
Elle a soutenu une thèse de 3ème cycle en 1978 à Paris et une thèse d'état en 1988 à Nice, consacrées à la tonologie de langues africaines, surtout voltaïques. Au fil des années, ses travaux ont progressivement couvert une large diversité de langues, principalement africaines (de diverses familles : voltaïque, mandé, atlantique, bantu) mais non exclusivement (français, langage sifflé de la Gomera).
Elle a publié de nombreux articles dans des revues majeures (Phonology, Lingua, Linguistics, Bulletin de La Société de linguistique de Paris) et de nombreux chapitres chapitres d'ouvrage. Elle a co-dirigé avec Jacqueline Vaissière le Laboratoire de Phonétique et Phonologie pendant 15 ans (entre 1991 et 2006). Elle a été directrice de thèses sur la phonétique et la phonologie d'une large variété de langues (berbère, langues bantu, japonais, entre autres).
Elle a une grande expérience en projets de collaboration internationaux. Elle a ainsi dirigé avec Laura Downing un projet franco-allemand (BANTUPSYN) consacré à l'interface phonologie/syntaxe dans les langues bantu (2009-2012). Elle est actuellement impliquée dans le projet franco-allemand BULB sur les langues sous-dotées. Elle a également été présidente de la Société de Linguistique de Paris en 2016.