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Pendant des semaines, il ne montait pas, et il oubliait l'horrible chose peinte en se tournant, le coeur léger et rempli de joies insouciantes, vers les plaisirs de la simple existence. Puis soudain, une nuit, il se glissait hors de chez lui pour se rendre dans un endroit sordide près de Blue Gate Fields, ou il pouvait rester des jours et des jours, jusqu'à ce que les gens l'en chassent, emplis d'horreur, exigeant de lui de monstrueux pots-de-vin en compensation de leur silence.
A son retour, il s'asseyait face au portrait, parfois le haïssant tout en se haïssant lui-même, ou d'autres fois avec la fierté révoltée qui participe à la fascination pour le péché, souriant secrètement de plaisir devant l'ombre difforme condamnée à porter le fardeau qui aurait dû être sien.
Un portrait captivant...
J'ai vraiment apprécié la première partie de l’œuvre, et plus particulièrement le personnage de Lord Henry, qui a une vision du monde bien à lui. Avec de simples mots, il arrive à bouleverser Dorian Gray, à le changer du tout au tout.
À partir du moment où Dorian Gray prend conscience que le tableau vieilli à sa place, j'ai trouvé que le livre s’essoufflait un peu, qu'il ne brillait pas autant que les premières pages qui m'ont vraiment captivé... La fin m'a quelque peu déçue, je m'attendais à quelque chose de plus explosif.
"Le portrait de Dorian Gray" reste, malgré ce bémol, un classique qu'une bonne bibliothèque peut se vanter de posséder.