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Julian Lawndsley a renoncé à son travail de haut vol à la City pour une vie plus simple à la tête d'une librairie dans une petite ville balnéaire anglaise. Mais après seulement quelques mois dans sa nouvelle carrière, Edward, un émigré polonais, se présente à sa porte avec un très vif intérêt pour la nouvelle entreprise de Julian et une grande connaissance de son histoire familiale. Et lorsqu'une lettre arrive à la porte d'un chef espion à Londres l'avertissant d'une fuite dangereuse, les investigations le conduisent dans cette paisible ville au bord de la mer...
L'espion qui aimait les livres est l'histoire fascinante d'une rencontre entre l'innocence et l'expérience, le devoir public et la morale privée. Dans ce dernier chef-d'oeuvre complet du plus grand chroniqueur de notre époque, John Le Carré demande ce que vous devez à votre pays quand vous ne le reconnaissez plus.
Belle découverte
Angleterre. Julian s'est extirpé d'une vie tumultueuse à La City pour s'exiler dans le Norfolk et y ouvrir une librairie. le calme sera de courte durée. Edward, immigré polonais habitant une demeure cossue à l'entrée du village, pousse la porte de la librairie et s'immisce peu à peu dans la vie professionnelle et familiale de Julian.
Pendant ce temps à Londres, un agent haut placé des services de renseignements reçoit une curieuse missive laissant supposer qu'une taupe divulguerait des informations confidentielles. La traque est lancée.
John le Carré nous livre ici une intrigue palpitante et savamment orchestrée. Il immerge son lecteur dans les méandres de l'espionnage à travers un portrait au vitriol du renseignement britannique. Il y a, outre une plume habile, juste ce qu'il faut d'humour et de cynisme pour dépeindre un système qui déraille jusqu'à mettre en danger la diplomatie quitte à sacrifier ses agents.
Ecrit dans les années 2010 mais jamais publié, on peut deviner la raison pour laquelle ce roman est resté dans le tiroir secret. John le Carré était convenu avec son fils, lui-même écrivain, de publier tout texte (achevé ou non) à sa mort. L'espion qui aimait les livres était en revanche abouti et à en juger la teneur, l'auteur apporte ici à titre posthume la dernière brique, et non des moindres, à son héritage littéraire. Comme un dernier témoignage de celui qui, dans une ancienne vie, était agent du renseignement britannique, ce récit aux allures d'ultime avertissement lance un sacré pavé dans la mare.
J'ai découvert John le Carré à travers ce roman et ne peux donc le relier à l'ensemble de son oeuvre. Il est sûr que je vais pallier rapidement ce manque !