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Julian a volontairement troqué son job lucratif à la City contre une librairie dans une petite station balnéaire de la côte est anglaise. Mais à peine est-il installé qu'un visiteur surgi de nulle part vient bouleverser sa nouvelle vie : Edward, immigré polonais habitant la vaste demeure en bordure de la ville, semble en savoir beaucoup sur sa famille, et porter trop d'intérêt à la bonne marche de son entreprise.
Lorsqu'une lettre parvient entre les mains d'un haut gradé des Services, l'avertissant qu'une taupe organiserait la fuite d'informations confidentielles, son enquête le conduit jusqu'à cette paisible localité du Norfolk.
Dans L'Espion qui aimait les livres, John le Carré révèle les affres et les doutes des agents secrets, dans l'exercice de leur fonction comme derrière les portes closes de leur foyer.
Par-dessus tout, il dénonce comme jamais auparavant les faiblesses du Renseignement britannique. Un roman passionnant, point d'orgue d'une ouvre grandiose.
Traduit de l'anglais par Isabelle Perrin
« John le Carré n'a pas simplement écrit un roman palpitant, il nous a laissé un avertissement. » The Washington Post
« En quelques pages, on est entré de plain-pied dans l'univers de le Carré, avec son phrasé court et vif, ses formules parfois lapidaires mais toujours justes, sa langue précise et élégante.
» Libération
« Dans son ultime roman, John le Carré excelle à explorer les méandres de l'âme de ses personnages. » Financial Times
Belle découverte
Angleterre. Julian s'est extirpé d'une vie tumultueuse à La City pour s'exiler dans le Norfolk et y ouvrir une librairie. le calme sera de courte durée. Edward, immigré polonais habitant une demeure cossue à l'entrée du village, pousse la porte de la librairie et s'immisce peu à peu dans la vie professionnelle et familiale de Julian.
Pendant ce temps à Londres, un agent haut placé des services de renseignements reçoit une curieuse missive laissant supposer qu'une taupe divulguerait des informations confidentielles. La traque est lancée.
John le Carré nous livre ici une intrigue palpitante et savamment orchestrée. Il immerge son lecteur dans les méandres de l'espionnage à travers un portrait au vitriol du renseignement britannique. Il y a, outre une plume habile, juste ce qu'il faut d'humour et de cynisme pour dépeindre un système qui déraille jusqu'à mettre en danger la diplomatie quitte à sacrifier ses agents.
Ecrit dans les années 2010 mais jamais publié, on peut deviner la raison pour laquelle ce roman est resté dans le tiroir secret. John le Carré était convenu avec son fils, lui-même écrivain, de publier tout texte (achevé ou non) à sa mort. L'espion qui aimait les livres était en revanche abouti et à en juger la teneur, l'auteur apporte ici à titre posthume la dernière brique, et non des moindres, à son héritage littéraire. Comme un dernier témoignage de celui qui, dans une ancienne vie, était agent du renseignement britannique, ce récit aux allures d'ultime avertissement lance un sacré pavé dans la mare.
J'ai découvert John le Carré à travers ce roman et ne peux donc le relier à l'ensemble de son oeuvre. Il est sûr que je vais pallier rapidement ce manque !