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Loyauté et trahison au sein des services secrets. Le roman posthume de John le Carré. Julian a quitté son job lucratif à la City pour devenir libraire dans une station balnéaire paisible du Norfolk. Mais à peine est-il installé qu'un visiteur vient bouleverser sa nouvelle vie. Edward, immigré polonais, semble en savoir beaucoup sur sa famille et s'intéresse de très près à son entreprise... Une fois de plus John le Carré souligne les affres et les doutes des agents secrets dans ce roman passionnant, point d'orgue d'une oeuvre immense.
"Le roman posthume qui taille un costume aux espions. Captivant" TELERAMA Né en 1931, John le Carré a enseigné à Eton et a travaillé brièvement pour les services de renseignement britanniques durant la Guerre froide. Pendant six décennies, il s'est consacré à la littérature d'espionnage dont il restera l'une des figures majeures. Il est décédé en 2020 à l'âge de 89 ans. Traduit de l'anglais par Isabelle Perrin.
Belle découverte
Angleterre. Julian s'est extirpé d'une vie tumultueuse à La City pour s'exiler dans le Norfolk et y ouvrir une librairie. le calme sera de courte durée. Edward, immigré polonais habitant une demeure cossue à l'entrée du village, pousse la porte de la librairie et s'immisce peu à peu dans la vie professionnelle et familiale de Julian.
Pendant ce temps à Londres, un agent haut placé des services de renseignements reçoit une curieuse missive laissant supposer qu'une taupe divulguerait des informations confidentielles. La traque est lancée.
John le Carré nous livre ici une intrigue palpitante et savamment orchestrée. Il immerge son lecteur dans les méandres de l'espionnage à travers un portrait au vitriol du renseignement britannique. Il y a, outre une plume habile, juste ce qu'il faut d'humour et de cynisme pour dépeindre un système qui déraille jusqu'à mettre en danger la diplomatie quitte à sacrifier ses agents.
Ecrit dans les années 2010 mais jamais publié, on peut deviner la raison pour laquelle ce roman est resté dans le tiroir secret. John le Carré était convenu avec son fils, lui-même écrivain, de publier tout texte (achevé ou non) à sa mort. L'espion qui aimait les livres était en revanche abouti et à en juger la teneur, l'auteur apporte ici à titre posthume la dernière brique, et non des moindres, à son héritage littéraire. Comme un dernier témoignage de celui qui, dans une ancienne vie, était agent du renseignement britannique, ce récit aux allures d'ultime avertissement lance un sacré pavé dans la mare.
J'ai découvert John le Carré à travers ce roman et ne peux donc le relier à l'ensemble de son oeuvre. Il est sûr que je vais pallier rapidement ce manque !